Le ministère de l’Industrie et du Commerce amendera bientôt les Consumer Protection (Export Control) Regulations 2000. Ainsi, les opérateurs n’auront plus besoin d’un permis pour exporter une série de produits, notamment les animaux sur pattes, la viande (bovine, porcine, caprine, etc.) ou encore les légumes.
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Une décision qui est favorablement accueillie par Deepak Yardi, Managing Director d’Aadicon Biotechnologies Ltd. « C’est une mesure qui vise à encourager les opérateurs. Ainsi, la qualité des produits d'exportation sera maintenant décidée par les acheteurs et les vendeurs. Quoi qu’il en soit, les exportateurs mauriciens devront répondre aux critères d’importation des pays où ils comptent vendre leurs produits », souligne Deepak Yardi. Il estime, toutefois, qu’Aadicon Biotechnologies peut tirer profit de cette mesure, étant donné qu’elle est engagée dans le commerce de sperme congelé de bovin.
Les opportunités
Toutefois, du côté des exportateurs de légumes, on souligne que cette décision ne va rien changer. « Nous n’avons pas besoin d’un 'export permit' pour pouvoir exporter des légumes. Il nous faut juste un certificat phytosanitaire du ministère de l’Agro-industrie », nous indique un exportateur de fruits et légumes. « Il n’y a aucune restriction actuellement pour exporter des légumes. Par contre, nous devons répondre aux critères imposés par les importateurs. Cette mesure ne va donc rien changer », ajoute Suren Surat, Managing Director de SKC Surat.
Toutefois, avance Suren Surat, les opportunités ne manquent pas sur le marché de l’exportation des légumes. Ce n’est pas Vikram Hurdoyal, directeur de l’Ocean Tropical Fruits Export Ltée (OTF), qui dira le contraire. « Le pays n’exporte qu’environ 700 à 800 kilos de légumes par semaine. Pourtant, il y a un marché potentiel à exploiter. `À titre d’exemple, le gombo (Ndlr : connu à Maurice comme le lalo), le haricot extra fin et même les aubergines sont très demandés en Europe. Nous gagnerons à cultiver et à exporter ces variétés de légumes », conseille Vikram Hurdoyal.
Cependant, déplore Suren Surat, plusieurs facteurs freinent ces opportunités.
« La production locale n’est pas suffisante. Elle ne subvient qu’aux besoins du marché local. De plus, nos prix ne sont pas compétitifs face aux gros exportateurs que sont le Kenya, l’Egypte ou encore l’Afrique du Sud », conclut notre interlocuteur.
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