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Depuis plusieurs semaines, les stocks de sang connaissent une baisse drastique. Selon Javed Bolah, consultant en stratégie et communication de la Blood Donors Association, la situation demeure préoccupante malgré une légère remontée des stocks grâce à des collectes récentes.
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« C’est un appel à tous, surtout avant la période de jeûne, pour assurer un niveau de stock plus ou moins confortable », insiste-t-il. Javed Bolah souligne que les besoins en sang sont constants, notamment pour les patients dialysés, les femmes enceintes, les thalassémiques ou encore les accidentés. « Contrairement à une opération planifiée où le sang est prévu à l’avance, les accidents consomment une grande quantité de sang de manière imprévisible », fait-il ressortir.
Selon lui, le vieillissement de la population et la réduction du nombre de jeunes donneurs posent également problème. « Actuellement, seulement 2 % des personnes en bonne santé donnent leur sang. Nous avons besoin en moyenne de 45 000 à 50 000 pintes de sang annuellement. Ce qui veut dire une moyenne de 150 à 200 par jour. Chaque 10 minutes, une pinte est utilisée. Selon une estimation, la demande passera de 50 000 à 60 000 pintes par an d’ici deux ou trois ans et nous risquons une crise », prévient-il.
Pour faire face à cette réalité, la Blood Donors Association a mis en place des campagnes de sensibilisation dans les écoles et universités, notamment avec le programme « Pledge 15 » à Polytechnic Mauritius, où les jeunes s’engagent à donner leur sang au moins 15 fois dans leur vie. « Les jeunes doivent prendre conscience de leur responsabilité citoyenne et devenir des donneurs réguliers. De plus, seulement 16 % des femmes en bonne santé donnent leur sang », regrette Javed Bolah.
Afin de motiver davantage de donneurs, la Blood Donors Association propose que chaque pinte de sang donnée soit déduite des impôts du donneur. Quant à Dewanand Hossen soit le président de la Blood Donors Association, il affirme : « Nous avons déjà évoqué cette idée et nous allons officiellement soumettre une demande au ministère des Finances et à celui de la Santé ». Par ailleurs, il ajoute qu'une stratégie jusqu’à 2030, a été mise en place pour assurer un approvisionnement stable en sang. À noter que des collectes ont récemment eu lieu à Grand-Baie, Tamarin, Flacq et Goodlands. L'association continue d’explorer de nouvelles initiatives pour encourager le don de sang.
L’appel est donc lancé à la population pour que davantage de personnes se mobilisent. « Donner son sang, c’est sauver des vies. Nous avons besoin de nouveaux donneurs pour prévenir une crise », conclut Javed Bolah.
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