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Khushal Lobine : «J’aurais aimé être footballeur…»

À l’époque, il jouait pour le club de foot de Vacoas/Phoenix.

Entre football, « flan coco » et rêves d’écriture, le leader de Nouveaux Démocrates se livre sans filtre.

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Il est avocat, politicien, chef de parti... mais aujourd’hui, Khushal Lobine tombe la cravate et ouvre les portes de son univers personnel, loin des projecteurs et des joutes oratoires. À 49 ans passés, l’homme se raconte dans un registre intime : celui des passions simples, des amours sincères et des rêves jamais étouffés. Loin des tribunes, nous découvrons un époux complice, un papa poule, un amoureux du foot et un nostalgique assumé. Un récit sincère d’une vie bien remplie, entre ambition et tendresse.

Parfois, il suffit d’un éclat de rire ou d’un souvenir d’enfance pour percer l’armure du personnage public. Chez Khushal Lobine, cette lumière dans les yeux s’allume dès qu’il parle de ses petits bonheurs. Il rit, raconte avec spontanéité et simplicité. Et puis cette phrase, glissée presque comme un aveu : « J’aurais aimé être footballeur… »

Car avant tout, il est un homme de passions. Et celle du ballon rond occupe une place de choix dans son cœur. S’il n’avait pas été avocat, ni homme politique, le football aurait bien pu écrire son destin. À l’époque du collège Royal de Curepipe, puis plus tard à l’université en Angleterre, il jouais avec sérieux. Et notamment pour le club de Vacoas-Phoenix à Maurice. 

Gaucher à l’aise des deux pieds, il plaisante : « Je suis plus rapide dans mes souvenirs que sur le terrain aujourd’hui… » Il vouait un culte à Paul Gascoigne – tant et si bien que ses amis l’avaient affectueusement surnommé « Gazza » – et vibre encore aujourd’hui pour Manchester United et le Real Madrid.

Mais l’un des tournants majeurs de sa vie se joue en 2001 : il prête serment comme avocat à la Honourable Society of the Lincoln’s Inn, puis en 2003, au barreau mauricien. Ce jour-là, ses parents sont à ses côtés. Leur fierté est immense. « Ils ont toujours insisté sur l’importance de l’éducation. Ce moment-là, je l’ai vécu comme un aboutissement familial. » Premier avocat de sa famille, il sait qu’il réalise ce rêve autant pour eux que pour lui.

Côté cœur, sa plus belle victoire, c’est Yashwina. Leur histoire démarre à Londres, mais leurs chemins étaient presque tracés : leurs mères, amies de longue date, avaient tissé un lien bien avant eux. 

Mariés depuis 2006, ils forment un duo complice et chaleureux. « Elle est ma meilleure amie avant d’être ma femme. » Leur cocon est rythmé par les rires de leurs deux enfants, Aaliyah (12 ans) et Aarnav (6 ans), dans leur maison de Camp-Fouquereaux.

Dans leur cour, c’est un petit paradis aménagé au fil des années. Deux bassins remplis de poissons koi que Khushal Lobine nourrit chaque matin, des après-midis passés à les observer, à savourer ce calme. L’amour de la nature lui vient de l’enfance, notamment des parties de pêche avec son père, surtout à Valetta : « On attrapait de magnifiques carpes de Chine et d’Inde… »

Aujourd’hui encore, il cultive cet esprit d’émerveillement : un jardin soigné, une cabane dans les arbres inspirée de Tom Sawyer – dessinée par ses soins, puis construite sous sa supervision. « Les dessins animés de mon enfance m’inspirent toujours. Je regarde encore ‘Astérix et Obélix’ de temps en temps. »

Autre passion bien ancrée : la cuisine. Il tient cela de sa mère, de son épouse et de sa belle-mère – toutes trois cuisinières hors pair. Mais Khushal Lobine aime aussi se mettre aux fourneaux, surtout pour préparer des omelettes dont sa famille raffole. Le petit-déjeuner est sacré. Et s’il pouvait, il commencerait toujours par le dessert ! « Laddoo, barfi, gulab jamun, gâteau patate, flan coco… J’adore tout ! » avoue-t-il avec un sourire gourmand.
Khushal Lobine, c’est aussi un amoureux de musique. Il écoute de tout, mais garde un attachement profond au séga et aux mélodies bhojpuri, ces sons de chez nous qui font vibrer l’âme.

Et demain ? Il ne le cache pas : il rêve d’ailleurs. « Le journalisme m’a toujours fasciné. » Il espère d’ailleurs clore sa carrière en tant qu’écrivain, pour coucher sur le papier ses souvenirs, ses pensées, ses réflexions. Une manière de revenir à l’essentiel, de transmettre.

Khushal Lobine n’est pas un homme d’un seul monde. Il est à la fois père tendre, avocat rigoureux, politicien engagé, amoureux de la nature, passionné de foot, fin gourmet, bricoleur rêveur, et écrivain en devenir. Son histoire est celle d’un équilibre entre ambition professionnelle et douceur de vivre. 

Un homme complet, qui derrière le sérieux du personnage public, garde intact le regard émerveillé d’un petit garçon fasciné par ses poissons, ses dessins animés… et un ballon de foot.

La politique, une passion nourrie

La politique ? C’est un appel. Une responsabilité nourrie par l’admiration qu’il porte à sir Seewoosagur Ramgoolam. « Sa vision pour le pays m’a toujours touché. » Mais celui qui a réellement influencé son parcours, c’est le Dr Navin Ramgoolam. « C’est lui qui m’a encouragé à étudier le droit et à m’investir en politique. J’ai reçu beaucoup de soutien de mes proches, de ma circonscription, mais surtout de lui. » Un soutien précieux qui lui donne l’élan nécessaire pour se lancer.

Ajagen Koomalen Rungen / Azeem Khodabux 

 

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