De multiples influences musicales se tissent pour créer le jazz mauricien de Qashmere. Ce quintet diffuse sa sonorité à l’occasion de la journée internationale du jazz, le samedi 30 avril. L’émission musicale est présentée dans la même soirée, par Défi Digital et Télé Plus, sur www.defimedia.info, la page Facebook Defimedia.info et la chaîne YouTube TéléPlus. Elle est réalisée par Ichos Production. Jean-Luc Émile, présentateur de l’émission, a abordé plusieurs volets avec Nikhil Shibnauth et Nel Bucktowar, respectivement interprète et saxophoniste de Qashmerre.
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«Le Jazz n’est pas qu’une musique, c’est une façon de vivre, une façon d’être et de penser », disait la chanteuse américaine Nina Simone. Ces volets sont discutés dans une émission spéciale consacrée au jazz, afin de marquer la journée internationale du jazz, le samedi 30 avril. Elle sert aussi de conclusion apothéotique au festival annuel de Mama Jaz, dont l’initiateur est Gavin Poonoosamy. Le coup d’envoi de l’émission est donné à 21 heures, samedi. Elle est présentée par Défi Digital et Télé Plus. Elle est réalisée par Ashley Munisamy d’Ichos Production.
La journée internationale du jazz a été proclamé le 30 avril lors de la conférence générale de l’Unesco en novembre 2011. Jean-Luc Émile, présentateur de l’émission, fait ressortir que l’Unesco croit dans le pouvoir du jazz de promouvoir la paix. « Ne dit-on pas que la musique adoucit les mœurs, et le jazz encore plus », dit-il avant d’introduire le quintet Qashmere. Le groupe est composé de Nikhil Shibnauth (chanteur), Nel Bucktowar (saxophoniste), Dean Nookadu (claviériste), Dennis Serret (bassiste) et Ashnil Munisamy (batteur).
Une symbiose mauricienne
Nel Bucktowar indique qu’il a commencé sur la scène en 2009. Il a rencontré Dean Nookadu et ils ont joué ensemble. En parallèle, il a travaillé avec Nikhil Shibnauth. Ce dernier est surtout spécialisé dans la chanson en hindoustani. Le chanteur a développé un intérêt pour le jazz en écoutant les morceaux dans la voiture de Nel Bucktowar. « Qashmere est inspiré du tissu soyeux qu’est le cachemire. Plusieurs styles musicaux se sont entrelacés pour créer une symbiose. Elle est devenue une musique mauricienne. Tout comme le « sept caris », chacun est distinct, mais forme un repas uniforme », explique le saxophoniste.
Nikhil Shibnauth, pour sa part, ajoute que Dean Nookadu ne voulait pas un travail « patchwork », mais plutôt une étoffe. Et Qashmere doit sa formation à la scène de Mama Jaz. « C’était nouveau et on avait la crainte de la réaction du public. Le style était à la fois accessible et inaccessible. Mais il a été bien accueilli », dit-il.
S’enchaîne Prelude, une composition de Dean Nookadu. Elle débouche ensuite sur Tantrum.
Le dialogue reprend avec le volet de démocratisation du jazz. « Pour apprécier la musique, il faut une formation culturelle. On recule sur cet aspect, même si on avance avec la technologie. C’est par un marque de formation culturelle que certains considéraient que le jazz était un style réservé à une catégorie. Zot konsom lamizik ki zot tande. Et cette consommation est surtout visuelle aujourd’hui, notamment avec les clips. Le festival Mama Jaz contribue à rendre accessible le jazz », élabore Nel Bucktowar. Il confie que certains confondent l’instrument saxophone avec le jazz.
Pour Nikhil Shibnauth, le jazz n’appartient à personne. « Sakenn met so zepis et interprète le jazz à sa façon. Le jazz, c’est surtout des histoires qui prennent la forme de paroles. Nous acceptons les compliments comme les critiques », dit-il. Le saxophoniste ajoute que tout repose sur l’équation de « demand-supply ». « Si les gens sont éduqués à ce style, il y aura une demande et on répondra présent », dit-il.
Le quintet fait ainsi plaisir aux tympans avec la composition de Nikhil Shibnauth. Elle s’intitule Baarishein, car son auteur puise son inspiration de la pluie. Sa voix rauque interprète par la suite, Mumbai by Midnight in July. Cette composition est signée Dean Nookadu. Au bout de quelques minutes, la prestation monte crescendo.
Composition et post-confinement
Le saxophoniste confie qu’il écoute d’abord la mélodie et les tournures pour composer les morceaux. « Certains morceaux peuvent prendre des années, et d’autres sont prêts en deux ou trois jours. Cela dépend de la complexité du morceau et du message que le compositeur souhaite faire passer », dit-il.
Nel Bucktowar et Nikhil Shibnauth se confient aussi sur leur retour sur scène post-confinement. Le concert en présentiel est « enn lot vibe », selon le saxophoniste. Toutefois, il confie que le morceau Baarishein a été composé à distance, avec chaque artiste chez soi, en 2021.
Qashmere continuera à propager sa bonne énergie musicale, car il a projet d’album !
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