Vivre chaque jour comme si c’était le dernier… C’est la philosophie à laquelle adhère Astrid Tixier, 34 ans. Cette « tenniswoman » et psychologue pour enfants a combattu un cancer en 2019. « Aujourd’hui, je trouve que le cancer m’a connecté à mon cœur, mon corps et mon âme. J’ai l’impression d’être une nouvelle personne. Désormais, je sais quand dire non ou oui et ce que j’aime ou n’aime pas », dit cette habitante de Trianon.
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J’ai eu un choc. Nous pensons souvent que ce genre de situation n’arrive qu’aux autres. J’ai réalisé que la vie peut basculer du jour au lendemain »
Championne de Maurice depuis 2013, Astrid Tixier est née en France. Sa mère est Mauricienne et son père Français. Cela fait un peu plus de dix ans qu’elle s’est installée à Maurice. Elle pratique le tennis depuis l’âge de 7 ans. Elle a participé aux Jeux des Îles de l’océan Indien (JIOI) en 2003, 2007 et 2015. En 2018, elle complète une année riche en événements sportifs notamment un championnat de tennis et un « trail ».
Le 18 décembre 2018, Astrid Tixier découvre une grosseur dans un de ses seins, pendant qu’elle sous la douche. Pourtant, elle se sent en forme et ne ressent aucune douleur. Le diagnostic tombe : un cancer du sein. « J’ai eu un choc. Nous pensons souvent que ce genre de situation n’arrive qu’aux autres. J’ai réalisé que la vie peut basculer du jour au lendemain », dit-elle.
Sa foi et sa positivité l’aident à rester forte. Elle se rend en France pour se faire soigner. Elle se fait opérer, passe par la chimiothérapie puis la radiothérapie. Elle reste en France pendant neuf mois. « J’ai passé huit mois sur mon lit. J’étais bien entourée par mes proches et encadrée par l’équipe médicale. Mais il y a des moments quand je me suis sentie seule. Cette épreuve difficile a changé ma vie. C’était un grand moment d’apprentissage. »
Elle indique qu’elle a appris à mieux se connaître et qu’elle cultive un nouveau regard sur la vie. « J’ai l’impression d’être une nouvelle personne. » Jusqu’à la fin d’avril, elle doit se rendre à La Réunion toutes les trois semaines, dans le cadre de son traitement. Elle a repris le travail et a recommencé à faire du sport. « Je ne fais pas de projets pour le futur. Je vis le moment présent et je mène ma bataille tous les jours. Je suis heureuse d’être en vie tous les matins », soutient-elle.
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