Est-ce que la dynamique de Linion Reform se fera ressentir dans ces élections, selon vous ?
Difficile à dire. Mais les conditions sont réunies pour l’émergence d’une troisième force. Les sondages disent que les die hard diminuent et représentent moins de 50 %. 60 % des votants sont insatisfaits des partis traditionnels.
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Est-ce que cette insatisfaction peut se traduire par une abstention plutôt qu’une adhésion à une troisième force ?
Je ne dis pas qu’il y a une troisième force actuellement, je dis qu’il y a un espace pour qu’elle émerge. Les sondages disent aussi que les votants ne font pas confiance aux partis extrapolitiques. L’histoire dit que même s’il y a un espace, il n’y a pas d’émergence d’une troisième force. Si on regarde Linion Reform, l’alliance a été conclue à la dernière minute. Mais ils ont des éléments en leur faveur.
Est-ce que ces éléments en leur faveur vont se traduire, non pas par une arrivée au Parlement, mais par des forces individuelles ?
Il faut regarder d’une manière plus large. Le système actuel est basé sur un seul leader. Un proverbe chinois dit qu’il suffit d’une seule fente pour faire couler un bateau. Il suffit qu’un candidat de l’extérieur d’un parti traditionnel soit élu, cela va ouvrir la porte à une troisième force dans les élections à venir. Il se pourrait que certains dans Linion Reform soient élus dans le moyen terme.
Selon votre analyse, dans quelle mesure l’électorat est prêt à choisir une alternative ?
Le système actuel favorise une lutte à deux. Mais quand on regarde en Angleterre, deux partis ont émergé. À un moment, les électeurs veulent une alternative. Mais qu’est-ce qu’une victoire pour une troisième force ? Remporter les élections ou devenir une troisième force ? Pour devenir une troisième force, Linion Reform doit s’implanter dans les régions rurales. Les dirigeants sont implantés dans les zones rurales où l’électorat est attaché aux partis traditionnels.
On parle beaucoup de renouveau, mais qu’attendez-vous de ces partis qui se présentent différemment ?
Ce qui est important c’est le parti lui-même. Quand on fait une analyse, les partis doivent être démocratiques, pas être dans la main d’une seule personne et avoir un financement opaque. Il y a deux pouvoirs à Maurice : économique et politique. Les partis politiques doivent être indépendants de l’économie et transparents. Il n’est pas possible qu’en 2024, il n’y a que quelques femmes et quelques jeunes candidats. La politique doit évoluer. Les partis doivent présenter leurs programmes électoraux au début, pas au dernier moment.
Quel commentaire faites-vous de la présentation des candidats de l’Alliance Lepep ?
Il n’y a pas beaucoup de femmes. Si un parti est contrôlé par une personne et que les autres sont des vases à fleurs, les candidats sont interchangeables.
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