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Jean Michaël Durhône, un homme « humble et très à l’écoute »

Le nouvel évêque titulaire du Diocèse de Port-Louis, le père Jean Michaël Durhône, est décrit comme une personne qui est ouverte au dialogue et qui a le sens de l’écoute. Le pape François, fait-on comprendre, a fait « le bon choix ». 

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C’est avec une immense joie que Liseby Louis et sa famille ont accueilli l’annonce de l’élévation du père Jean Michaël Durhône au rang d’évêque de Port-Louis. « Je connais le père Durhône depuis son ordination en 2005, mais nous nous sommes rapprochés au moment où il a été nommé vicaire de la paroisse Saint-Sauveur à Bambous », confie l’habitante de Bambous âgée de 64 ans. 

Selon elle, il s’est familiarisé avec tous les habitants de la région. « Li ti premie pret ki ti konsider nou kouma enn fami. Il répondait présent à toutes nos réjouissances familiales », ajoute-t-elle. Elle ajoute que le père Durhône était également présent lors des célébrations marquant ses noces d’émeraude en début d’année. 

Elle garde de nombreux souvenirs des moments passés avec le nouvel évêque titulaire du Diocèse de Port-Louis. « Le mois dernier, j’ai été victime d’un accident et le père Durhône est venu me rendre visite », raconte-t-elle. 

Cependant, le souvenir le plus marquant qu’elle conserve du père Durhône est son accompagnement dans sa vie spirituelle. « Mo fer servis dekout de la paroisse. Père Durhône ekout mwa ek akonpagn mwa dan mo lavi spiritiel ek dan mo lavid fami », dit-elle. 

Aumônier du collège St-Mary’s West

jeanAlexandra Rofique est une choriste très engagée au sein de la paroisse Saint-Cœur-de-Marie, Petite-Rivière. Tout comme Liseby Louis, elle garde également de très bons souvenirs du passage du père Jean Michaël Durhône au sein de sa paroisse. « Le père Durhône, humble et terre à terre, rendait régulièrement visite aux malades, en particulier à ceux qui étaient dans l’incapacité de se rendre à l’église pour prier », confie la mère de famille de 53 ans. 

Ses homélies, selon elle, abordaient toujours des thèmes poignants qui suscitaient la réflexion. Il y avait toujours un élément accrocheur dans ses interventions. « Pa ti gagn letan dormi dan so lamess ! » 
Le père Jean Michaël Durhône est aussi l’aumônier du collège St-Mary’s West de Petite-Rivière. Il est décrit par les élèves comme étant un homme « qui porte toujours une oreille attentive aux doléances des gens, mais surtout de la jeunesse ». 

Danel Lisette, un ex-élève du collège, âgé aujourd’hui de 21 ans, dit avoir côtoyé le père Jean Michaël Durhône depuis la Grade 8. Il avait 13 ans à l’époque. « Père Durhône enn dimoun korek. Il m’a accompagné pendant une bonne partie de ma scolarité. Li ti pe fer enn swivi. Get enn kout kouma mo ete », explique-t-il. 

Selon le jeune homme, « le père Durhône nous a toujours encouragés à emprunter le droit chemin en tant qu’élèves, mais surtout en tant que chrétiens. Je garde de très bons souvenirs du père Durhône ». Il évoque notamment ses homélies « très pointues ». « Il utilisait son humour pour véhiculer des messages clairs et précis. Li vini, li dir kare kare li », ajoute-t-il.

Ses attentes par rapport aux nouvelles fonctions que le père Jean Michaël Durhône est appelé à assumer ? « C’est une personne dévouée et je suis convaincu qu’il assumera pleinement ses nouvelles fonctions. Le choix du pape François est indéniablement le meilleur qu’il aurait pu faire », se réjouit-il. 

Le père Jocelyn Grégoire est de ceux qui ont travaillé aux côtés du père Jean Michaël Durhône. Il abonde dans le même sens que Danel Lisette concernant le choix du souverain pontife. « Le père Jean Michaël Durhône est le meilleur choix qu’il peut y avoir sur la place ! » affirme-t-il. 

Et pourquoi donc ? « C’est un homme d’écoute toujours disponible. Il ne craint pas d’arrêter ses activités afin de rencontrer ses paroissiens en détresse. Je suis certain qu’il sera l’évêque de tous les Mauriciens », soutient-il.

Sandra Mayotte : « Nous sommes très fiers »

« C’est avec une grande fierté que nous avons appris la nouvelle (NdlR : nomination de Jean Michaël Durhône comme évêque de Port-Louis). Tous les Mauriciens et surtout ceux qui l’ont côtoyé, dont moi-même, sommes aujourd’hui très fiers », a déclaré la députée du Mouvement socialiste militant (MSM), Sandra Mayotte, face à la presse, samedi. Elle a également fait part du souhait du Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour qu’il y ait une pleine collaboration entre l’État et le diocèse afin de relever les défis qui guettent le pays.

Lionel Laverdure : « Le père Durhône a célébré mon mariage »

« Nous nous sommes mariés à l’église St-Marc, à Flic-en-Flac, le 20 juillet 2018. Le père Durhône, alors vicaire des paroisses d’Albion, de Petite-Rivière, de Bambous et de Flic-en-Flac, avait scellé l’union entre moi et mon épouse », indique Lionel Laverdure, enseignant de dessin au collège St. Joseph, où le père Jean Michaël Durhône a étudié. 

Il se dit « ravi et fier » que le père Jean Michaël Durhône soit devenu évêque de Port-Louis. « Je le connais depuis son ordination en 2005. Ma mère Brigitte travaille avec les séminaristes. Père Durhône inn akonpagn mwa kan mo ti profeser St-Mary’s West ek kan mo ti pou al marie. C’est une personne très humble. Il a une façon de parler très propre à lui et il ose. Zame li pran desizion brit. Il est très à l’écoute. Touletan ena enn mot pou dir, li pou tous ou », fait ressortir Lionel Laverdure. 

Selon lui, « le père Durhône s’est fait une place au sein des jeunes ». C’est peut-être la raison pour laquelle il a été désigné pour être l’évêque de Port-Louis. « Je ne m’attendais pas à sa nomination en tant qu’évêque, mais je pense qu’il aura besoin d’un temps d’adaptation, car il sera appelé à assumer une grande responsabilité envers l’église. Cependant, avec son charisme, il mènera l’église vers de grands horizons. Il dispose d’au moins une décennie devant lui et sa jeunesse a été un critère de choix prometteur », commente Lionel Laverdure.

Le père Jean Michaël Durhône : « Il est important de comprendre les prises de position de l’évêque Maurice Piat… »

jeanL’évêque nouvellement nommé de Port-Louis, Jean Michaël Durhône, est d’avis qu’il est essentiel de cheminer ensemble pour le bien-être de l’Église, ainsi que de l’ensemble de la population mauricienne.

Les personnes qui vous ont côtoyé ne vantent que vos qualités…
Certaines personnes reconnaissent en moi un bon nombre de qualités, comme la proximité ou encore le sens de l’écoute. Le cardinal Maurice E. Piat, pour sa part, me perçoit comme un homme de paix et en paix. Cela démontre un peu mon état d’esprit. Pour ma part, je prends la vie avec humour et joie de vivre. 

Qu’est-ce que cela représente pour vous en tant qu’homme ?
C’est loin d’être une promotion, mais plutôt un appel. 

Quels sont les grands dossiers que vous envisagez d’aborder ?
Il y a d’abord la période de transition. Le cardinal Maurice E. Piat, qui est l’évêque émérite, va gérer les affaires jusqu’à ma cérémonie d’ordination prévue pour le 20 août. Puis, d’autres collaborateurs vont devoir m’expliquer les divers dossiers. Une fois cela fait, je vais cheminer avec les autres partenaires et ceux que nous appellerons, afin de pouvoir discerner. 

Depuis 2020, le pape François nous a invités à marcher ensemble. C’est le fait de marcher ensemble qui me permettra de voir plus clair et, en même temps, situer les priorités non seulement pour l’église, mais également pour la société mauricienne.

Envisagez-vous de suivre les traces du cardinal Maurice E. Piat réputé, voire apprécié, pour son franc-parler ?
Chaque évêque est venu dans un contexte. Nous sommes en 2023. Les enjeux politiques, économiques et religieux, entre autres, doivent être pris en considération. Quand l’évêque parle, c’est comme un regard d’espérance. Il est important de comprendre les prises de position de l’évêque, car ce dernier est en train de véhiculer ses observations parce qu’il aime son pays. 
Le cardinal Jean Margéot était passionné par le peuple mauricien. Idem pour le cardinal Maurice E. Piat. Et en tant que passionné, on doit dévoiler nos joies, mais également nos peines pour la société qu’on aime.

Pouvez-vous dire quelques mots sur les fléaux sociaux qui affectent la société, tels que la drogue ?
Vous savez, en tant que prêtres, nous rencontrons plusieurs familles qui ont été brisées à cause du fléau de la drogue. Lors de sa visite en 2019, le pape François a fait comprendre qu’il ne fallait pas laisser les marchands de la mort détruire notre société. Nous essayerons de former nos jeunes afin qu’ils puissent vivre un bonheur sans forcément consommer de la drogue. Il y a une façon d’amener certaines formations visant à initier nos jeunes à vivre une vie de véritable bonheur…

Quid de vos projets pour les jeunes ?
La pastorale des jeunes où j’étais gravitait autour de plusieurs axes : la formation des jeunes à se comprendre, la formation à la foi et la formation en l’amour authentique afin de construire un foyer. L’église s’engage sur divers terrains, comme la sensibilisation et la prévention, mais ce qui est important, c’est le fait que des jeunes expriment leurs intérêts.

 

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