Insultes, menaces et agression : une mère chassée de la maison par son fils de 13 ans

Luchmee, 37 ans, n’en peut plus. Depuis plusieurs années que cette mère, qui habite à Résidence La-Cure, vit dans la peur. Son fils, âgé de 13 ans, lui en ferait voir de toutes les couleurs. Elle vit sa vie au rythme d’insultes, de menaces et d’agressions, en permanence.

Dimanche 10 janvier, au petit matin, son fils l’a mise à la porte. L’adolescent a voulu s’en prendre à sa mère, avec une barre de fer et un ciseau dans les mains. Celle-ci a dû trouver refuge chez les voisins et a alerté la police. L’enfant incontrôlable a été interpellé et placé à l’hôpital psychiatrique Brown-Séquard, à Beau-Bassin.

« Mo lavi enn martyre tou lezour », lâche la mère au bord des larmes. Elle vit seule avec son fils unique depuis plusieurs années à La-Cure. « Je suis divorcée et il est mon fils unique. Il n’y a que nous deux à la maison », a-t-elle expliqué. Son fils, dit-elle, souffre d’épilepsie. « Depi laz nev an li fer violan », poursuit-elle. L’adolescent a étudié jusqu’à la Std V. Puis il a fréquenté des écoles spécialisées, mais n’a pu compléter sa scolarité, regrette Lutchmee. « Dan tou lekol inn avoy li, li gagn problem. Zot dir pa kapav ar li », explique la mère.

Son fils, dit-elle, se met facilement en colère. « Il suffit qu’il ne trouve pas un effet à lui ou que quelque chose ne lui plaît pas pour qu’il hausse le ton et me menace dans la maison. Cela s’est produit des milliers de fois. En maintes occasions j’ai dû trouver refuge chez les voisins », raconte-t-elle. Elle a peur de ce qu’il pourrait faire. « Une fois, il m’a même fracturé le bras avec une barre de fer. J’ai peur d’habiter avec lui. Quand il s’énerve, il brise tout ce qu’il peut trouver. Il a déjà endommagé un canapé et fait voler en éclats plusieurs vitres. Même le ventilateur y passe. », explique cette mère qui est à bout. N’ayant pas travaillé pendant un moment, elle explique que ses factures se sont accumulées. « Les factures s’accumulent. J’ai dû me trouver un travail. Samedi c’était mon premier jour dans la restauration. » Elle a fini tard dans la soirée. 

Quand elle est rentrée chez elle, grande a été sa surprise de constater que la porte était verrouillée. « Mon fils m’avait mise à la porte. Il m’a interdit l’accès à ma propre maison. Je lui ai dit de me laisser entrer, mais rien n’y fait. Car l’instant d’après son fils est sorti de la maison. Li ti ena enn feray dan enn lame ek enn sizo dans lott lame. Li dir : « taler mo pou pik twa. » 

Son fils était sorti pour l’agresser. Elle s’est réfugiée chez des voisins. Ils sont intervenus pour maîtriser l’adolescent. Luchmee s’est rendue au poste de police d’Abercrombie pour dénoncer son fils violent. Mais quand les policiers se sont rendus chez elle, il avait fui. « Le matin, dimanche, il a agressé ma sœur. Nous l’avons conduit à l’hôpital psychiatrique et avons prévenu la police. » Elle a peur de son fils et souhaite trouver une solution.