La production de 2016 de sucres raffinés spéciaux devrait atteindre les 390 000 tonnes, contre 366 000 tonnes en 2015. En 2017, la coupe devrait être normale, sauf si le temps n’est pas clément. Les petits planteurs – maillons essentiels de l’industrie –, seront invités à poursuivre leurs efforts, au lieu d’abandonner leurs terres.
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« Tout comme les grands établissements sucriers, les petits planteurs ont suivi des programmes de réforme pour améliorer la productivité des champs. Les résultats ne sont pas encore visibles. Sur les 9 000 arpents de terres préparés pour une culture moderne de la canne, on ne peut toujours pas mécaniser la récolte sur 7 000 arpents. Au total, 12 000 arpents sont concernés. Ces terres sont toujours viables », affirme Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association (SPA).
Secteur historique de notre économie, l’industrie sucrière s’est métamorphosée ces quinze dernières années, réforme agraire européenne oblige. D’abord, il y a eu la centralisation des activités autour de quatre usines : Alteo, Omnicane, Terra Mauricia et Medine. Ensuite, Maurice a vécu une migration vers la production exclusive de sucres raffinés et spéciaux. Ce qui rapporte plus de revenus que le sucre roux. Les établissements sucriers ont procédé à une compression du personnel, en mettant l’accent sur la mécanisation et l’optimisation des ressources.
15000 arpents abandonnés
Maurice compte 20 000 petits planteurs qui gèrent 16 800 hectares sous culture de la canne. En 2000, indique Kreepalloo Sunghoon, on a recensé 32 000 hectares consacrés à une activité relative à la canne ou des cultures agricoles. « Les autorités doivent aider ces planteurs, faute de quoi l’abandon des terres sous culture s’aggravera à un rythme effréné. À ce jour, 15 000 arpents ont été abandonnés, surtout dans le Nord. C’est regrettable. Ces terres sont toujours riches en termes de rendement », précise le secrétaire de la SPA.
La canne à sucre reste la première culture du pays, par la superficie consacrée, les revenus ainsi que le nombre de planteurs et d’employés. Selon les relevés de la Mauritius Cane Industry Authority, en 2016, la canne était cultivée et récoltée sur 34 831 hectares. Le montant des recettes d’exportation devrait atteindre Rs 5,94 milliards, à raison de Rs 15 300 la tonne de sucre.
Qu’en sera-t-il pour la coupe 2017 ? Jacqueline Sauzier, secrétaire générale de la Chambre d’Agriculture et présidente du Crop Estimate Coordinating Committee, explique que « pour 2017, tout se jouera entre février et avril. C’est le moment crucial pour la pousse de la canne ».
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