Incursion dans des maisons d’accueil : la magie de Noël au rendez-vous

La situation sanitaire n’arrivera pas, en cette période de fêtes, à entacher la candeur des enfants, pas même de ceux qui vivent dans les maisons d’accueil. S’ils peuvent vivre la magie de Noël, c’est grâce à non seulement ces organisations qui les accueillent mais aussi aux volontaires qui les soutiennent. Zoom sur ce moment riche en partage. 

Cris de joie. Excitation. Rires d’enfants. C’est la douce mélodie qui anime les trois maisons de l’association Etoile du Berger qui célèbre ses 10 ans d’existence. Le lieu est très bien décoré. Gabriel (prénom modifié), âgé de sept ans, est subjugué par le sapin installé depuis déjà une semaine dans la maison où il vit. 

Tous les jours, il s’y arrête quelques minutes afin de contempler les décorations qu’ils ont tous aidé à placer. Il est très impatient. « Eski demin ki per Nwel pou pase la ? » ne cesse-t-il de demander. Non loin, des encadrants sont là eux aussi, ravis de partager ce moment avec les enfants. Certains travailleront le 25 décembre et d’autres le 1er janvier. Les membres du personnel s’arrangeront entre eux pour que les enfants soient bien encadrés même les jours de fête. 

Des menus spéciaux sont prévus. Dans la maison des garçons, un barbecue est prévu le 24 décembre. Ce sont les enfants eux-mêmes qui ont choisi les plats à préparer. Ils sont contents de mettre eux aussi la main à la pâte pour préparer ce dîner qui s’annonce succulent. 

Dans le contexte sanitaire, les visites des volontaires ne sont pas autorisées. Ceux qui ont néanmoins voulu aider ont uniquement déposé des cadeaux ou un repas. 

Pas de fête, ni de rassemblements. Mais ce qui attriste encore plus les enfants, c’est de ne pas pouvoir se rendre à la messe la veille de Noël. Pour certains, ce manque spirituel se fait grandement ressentir. 
Ces enfants ne reçoivent pas non plus la visite de leurs parents, ni de cadeaux de leur part en cette période. Cela ne les empêche pas pour autant de passer des moments extraordinaires avec leurs petits camarades.

L’association devrait bientôt accueillir les enfants dans sa nouvelle structure à Chebel. Noël aura donc une autre couleur l’année prochaine. Le Défi Quotidien sera sans faute au rendez-vous. 
 

Gilbert L’Hébreux : « C’est toute ma vie… » 

S’il a consacré presque toute sa vie à être aux côtés des autres, Gilbert L’Hébreux explique que pour Noël, il est désormais aux côtés des enfants de l’association Etoile du Berger dont il est le responsable. Auparavant, il la célébrait surtout avec les enfants de SOS Villages. Il dit ressentir une joie inexplicable après ces moments de partage. « C’est toute ma vie », confie-t-il. Son choix de vie n’est pas toujours compris par ses proches, vu qu’il n’est plus à la maison pour Noël. 

Il concède qu’il est parfois difficile pour sa famille de comprendre, mais il constate qu’elle a fini par l’accepter au fil des années. « J’en ai une nouvelle depuis maintenant 10 ans. Je me dois d’être à ses côtés. C’est important non seulement pour les enfants mais aussi pour moi. Les personnes les moins chanceuses dans la vie ont elles aussi une grande richesse à partager. »  Sa mission, dit-il, est de leur apporter de la joie. Il fera donc le tour des maisons d’accueil de l’association afin de passer un moment avec tous les enfants. 

Round Table Mauritius toujours là 

Cela fait une cinquantaine d’années que Round Table Mauritius est présente à Maurice. C’est avec grand regret que les membres de l’association n’ont pas pu célébrer de fête en vue de Noël avec les enfants, contrairement aux années précédentes. En cause : la situation sanitaire. 

Round Table Mauritius a fait de son mieux pour apporter du réconfort et de la joie aux bénéficiaires avec lesquels elle travaille cette année, en l’occurrence ceux d’une maison d’accueil et de l’organisation non gouvernementale Education Populaire de Cassis après avoir soutenu principalement la Fondation Georges Charles l’an dernier.  « Nous œuvrons pour soulager ces personnes qui vivent des moments difficiles, afin que cela ne soit qu’une étape de leur vie et leur permette d’en aspirer à une meilleure. Notre objectif principal est de soutenir les actions visant à promouvoir l’éducation et à lutter contre la pauvreté. La situation est complexe pour beaucoup d’associations et de bailleurs de fonds. Mais nous ne baissons pas les bras », explique Jean-Alain Seerrungen, trésorier de l’association. 

Cette année, l’équipe a aussi offert des cadeaux de Noël aux enfants vivant dans des maisons d’accueil. Elle leur a aussi donné des bons d’achat pour qu’ils puissent s’offrir des vêtements. Un très beau geste car ceux qui vivent dans les maisons d’accueil n’ont pas toujours la chance de se faire plaisir et de choisir un vêtement pour les fêtes. Ils se préparent déjà pour les activités de l’année prochaine. 

Yoann Robert et Give Love 

Nul ne sait réellement d’où lui vient sa fibre sociale. Il ne le sait pas non plus. Tout ce que Yoann Robert sait, c’est que le fait d’accomplir ses actions humanitaires lui apporte du bonheur et le rend meilleur. C’est donc animé de toute cette positive énergie que ce jeune professionnel ne manque pas de sillonner l’île avec son équipe pour soutenir de telles actions ou se rendre au chevet des personnes qui en ont besoin, à l’instar de celles vivant dans des maisons de retraite.  « Avec les volontaires du groupe Give Love, nous aidons à travers des événements humanitaires et en organisant des collectes de dons, comme nous l’avons fait cette fois-ci pour une maison d’accueil. » L’objectif pour eux : aider leur prochain et rendre les gens heureux. 

Pour le moment, Yoann Robert n’a pas de planning précis pour la nouvelle année, car dès qu’il a une opportunité, il s’engage. Cependant, il promet de ne pas s’arrêter là. Il tient déjà à remercier toutes les personnes qui soutiennent ses actions. « Merci de m’encourager. Votre volonté est une source d’inspiration. Elle me pousse à faire encore plus », conclut-il. 

L’AFED, une vraie famille 

Les 25 enfants de l’Association pour l’accueil des femmes et des enfants en détresse (AFED) célébreront Noël tous ensemble. Âgés d’un an à 17 ans, ils ont encore une fois été très gâtés cette année par le personnel, les volontaires et les organisations qui les soutiennent. 

Depuis quelques jours, l’excitation est à son apogée, explique Nelly Beg, la directrice. « Les enfants comptent les jours. Ils se demandent s’ils se sont bien comportés durant l’année et s’ils auront les cadeaux qu’ils ont demandés. » 

Ici, la Noël est préparée depuis trois à quatre mois. « Nous préparons des chants et le programme. Nous contactons aussi les sponsors pour que les enfants ne manquent de rien. Le personnel parraine aussi les enfants, de même que des volontaires externes. Cela leur permet d’avoir un jouet mais aussi des vêtements et des chaussures en ce temps de fête », explique la directrice. 

Ce sont les enfants qui décorent le sapin. En ce 24 décembre, ils iront au lit très tôt afin de pouvoir se réveiller encore plus tôt le lendemain pour découvrir les cadeaux qui auront été déposés en dessous. Pour Nelly

Beg, qui passe Noël comme le réveillon du Nouvel An avec les enfants et sa fille, ces moments resteront inoubliables. « C’est comme dans une vraie famille. Nous nous asseyons à table autour d’un bon repas. Pendant au moins une demi-journée le jour de Noël, nous assistons au déballage des cadeaux. » 

Nelly Beg précise que cette année, elle a prévenu les enfants qu’il n’y aura pas de feux d’artifice par respect pour toutes les personnes qui sont mortes à cause de la COVID-19. Des lanternes remplaceront les pétarades le 31 décembre. 

Dear Santa de la Fondation : Medine Horizons 

L’Edition Dear Santa N° 4 a eu lieu le mardi 21 décembre d’Albion à Rose-Hill. Les membres de la Fondation Medine Horizons ont dû réduire le nombre de personnes chargées de déposer les cadeaux et ils n’ont malheureusement pas pu organiser d’événement au centre de la fondation. 

Le père Noël, lui, était au rendez-vous. Soixante-quinze familles ont reçu un cadeau du grand barbu et de ses lutins qui ne sont nuls autres que les employés de Médine. Chacun s’est vu attribuer le nom d’un enfant et lui a acheté un présent. Une joie pour tous ces enfants, même pour ceux qui vivent dans la maison d’accueil et dont les cadeaux seront déposés sous le sapin jusqu’au grand jour. Bravo Santa Team !

Pique-nique en bord de mer : tolérance zéro pour les contrevenants

La Beach Authority et la police seront intransigeantes envers les personnes qui pique-niqueront en bord de mer pendant les fêtes de fin d’année. Selon les dispositions de la Public Health Act, les contrevenants sont passibles d’une amende n’excédant pas Rs 50 000 et d’une peine d’emprisonnement maximale de deux ans.

Un important effectif de la force policière, en civil et en uniforme, fait-on comprendre aux Casernes centrales, sera déployé sur les plages publiques les plus fréquentées du pays à partir de la fin de cette semaine. Les officiers de la National Coast Guard assureront aussi des patrouilles régulières et traqueront ceux qui envisagent de célébrer les fêtes à bord de catamarans, entre autres. L’hélicoptère de la police sera également mis à contribution durant toute cette période.  Le commissaire de police par intérim, Anil Kumar Dip, rappelle que « la loi est claire ». « Les membres du public ne sont pas autorisés à se rendre en bord de mer pour pique-niquer. Ceux qui font fi de la loi devront assumer les conséquences devant la justice », dit-il. 

Daniel Laurent, de la Beach Authority, lance pour sa part un appel à la responsabilisation de chacun : « Je demande à chaque individu de prendre toutes les précautions nécessaires lorsqu’il se rendra au bord de la mer pour s’adonner à autre chose que le pique-nique. Il est important, entre autres, de respecter la distanciation physique. »