L’ancien ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, s’est rendu au Central CID mardi. Il a porté plainte contre quatre personnes qui l’ont intimidé et l’ont sommé de quitter les lieux lors d’une cérémonie religieuse le dimanche 28 février 2021 au Ganga Talao. Il dit craindre pour sa sécurité.
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Un inspecteur de police, présent ce jour-là, avait pris place à ses côtés pour éviter tout acte répréhensible à l’égard de Nando Bodha. Par la suite, ce limier de la CID de Vacoas a reçu un appel téléphonique lui demandant de quitter les lieux. L’ancien ministre et son avocat, Me Rama Valayden, veulent savoir qui a donné cet ordre au policier.
C’est vers 11 h 10 que Nando Bodha et Me Rama Valayden sont arrivés aux Casernes Centrales. Dans sa plainte, l’ex-ministre des Affaires étrangères est revenu sur les incidents du dimanche 28 février, alors qu’il assistait à une cérémonie à Grand-Bassin, organisée par la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation. Fonction à laquelle assistaient également le Premier ministre Pravind Jugnauth et son épouse Kobita.
Nando Bodha dit s’être tenu un peu en retrait pour assister à cette fonction. Cependant, quatre individus l’ont approché. « L’un d’entre eux s’est présenté comme Shahi Ganganna. Li dir mwa sorti la ale, mo enn tret », a souligné l’ex-ministre. Mais, voulant garder son sang-froid, il leur aurait rétorqué qu’il allait leur parler une fois la prière terminée. Toutefois, ces derniers se seraient montrés insistants pour qu’il quitte les lieux.
Un inspecteur de police en civil, voyant la situation délicate de Nando Bodha, s’est approché. Le policier s’est assuré que tout allait bien. Puis, l’officier, poursuit-il, a reçu un appel téléphonique. « Il y avait la prière. Le policier a eu un appel sur son cellulaire. Il l’a mis sur main libre. J’ai entendu l’interlocuteur du policier dire les mots, sécurité, puis l’ordonner de quitter les lieux, - kitt le spot -. Il a raccroché et m’a dit ‘honorable Mons Bodha, je dois partir’. Je l’ai supplié de rester avec moi pour ma sécurité », a précisé Nando Bodha.
Un instant plus tard, un des organisateurs est venu vers lui pour le prévenir. « Il m’a dit de changer de place car je n’étais pas en sécurité », a fait ressortir Nando Bodha. Avec son avocat, Me Rama Valayden, ils demandent aux limiers de vérifier qui a donné l’ordre à l’inspecteur de quitter le lieu alors qu’il était face aux quatre individus. Me Rama Valayden a loué l’intégrité de ce policier, « j’ai de l’admiration pour cet inspecteur qui a mis sa vie en danger en intervenant dans un moment pareil. Nous voulons savoir cependant qui lui a dit de quitter les lieux », soutient l’homme de loi.
Projet de moto école avorté
Un des hommes qui s’est adressé à Nando Bodha ce jour-là, Shahi Ganganna, aurait été ruiné après un projet de moto école avorté. Or, Nando Bodha a tenu à expliquer que ce projet remonte à 2017/2018. « C’était un projet important. Nous formions les moniteurs et aidions à mettre sur pied la moto école, car il y va des vies humaines. Chaque année, il y a une cinquantaine de motocyclistes qui trouvent la mort dans des accidents. À l’époque, j’avais demandé à ce que les motocyclistes passent par la moto école avant d’aller faire le test. Le Premier ministre qui était aussi ministre des Finances n’a pas adhéré. Puis, j’ai demandé à ce qu’il y ait une aide financière à ces personnes. Cela aussi n’a pas été accepté. Donc, deux décisions qui ont amené deux situations difficiles. Tout cela, c’est du passé maintenant », a précisé Nando Bodha qui dit encore croire à ce projet de moto école.
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