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Hôpitaux débordés : les interventions non urgentes repoussées

Avec le report des opérations et interventions non urgentes, le personnel médical pourra se concentrer davantage sur le traitement des patients atteints de la Covid-19.

Si jusqu’ici, les hôpitaux avaient maintenu leurs activités comme en temps normal, il y a du changement. Le ministère de la Santé a pris la décision de repousser les opérations et autres interventions non urgentes à une période ultérieure, c’est-à-dire lorsque la situation sera plus gérable.

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Cette décision majeure est appliquée dès ce lundi 15 novembre. Pourtant, jusqu’ici, les autorités gouvernementales affirmaient que les services de santé n’étaient pas débordés et que la situation était sous contrôle.

Dans une circulaire interne émise par le ministère de la Santé, en fin de semaine dernière, Doonunjoy Dassaye, Secrétaire permanent dudit ministère, s’adresse aux Regional Health Directors, aux Medical Superintendents et Consultants en charge, et leur demande de « prendre en considération uniquement les cas urgents pour des interventions chirurgicales ». Il demande aussi à tous ceux concernés d’ignorer la directive du 9 novembre dernier qui allait dans un autre sens.

Montée en puissance de la Covid-19

« Considérant la situation évolutive dans le pays à cause de la pandémie de Covid-19 », l’ordre a donc été donné aux responsables des hôpitaux régionaux de permettre des opérations uniquement s’ils considèrent qu’il y a urgence.

L’objectif de cette mesure est de désengorger les hôpitaux qui souffrent de la montée en puissance du nombre de cas de Covid-19. Autre bénéfice, la mesure permettra au personnel soignant de se concentrer davantage sur la lutte contre le coronavirus, mais aussi de soulager un corps médical qui subit aussi les conséquences de la pandémie.

Vu le nombre de contaminations de patients et de membres du personnel à la Covid-19 dans les hôpitaux et centres de santé, avec parfois mort d’homme, y limiter les activités réduira donc aussi le risque de contaminations. « On peut attraper la maladie à n’importe quel moment. Nous sommes tout le temps à risque. La situation est très grave avec 20 à 25 infections par jour au niveau du personnel soignant. Si ça continue ainsi, nous aurons un système de santé qui va s’écrouler à cause d’un manque criant de personnel pour travailler dans les hôpitaux », devait affirmer Nasser Essa, président de la Nurses’ Union, à Radio Plus dimanche. Il réagissait au décès d’une Health Care Assistant survenu samedi. Celle-ci était affectée au dispensaire de Rivière-du-Rempart et était positive à la Covid-19. Nasser Essa demande que le ministère de la Santé procède aux recrutements nécessaires afin de soulager le corps médical. Avec cette décision du ministère de la Santé de reporter les interventions qui peuvent l’être à plus tard, l’on revient à la même situation que lors du premier et second confinement.

Selon Pradeep Taucoor, porte-parole de la Senior and Other Nursing Staff Association, interrogé en fin de semaine, entre 100 et 200 infirmiers et infirmières manquent à l’appel au sein de chaque hôpital du pays à cause de membres du personnel infectés ou en isolement. « Les membres du personnel sont en situation de burn-out », devait-il affirmer. Bholanath Jeewuth, secrétaire de la Nurses Union, abonde dans le même sens. « Nous travaillons avec un effectif minimum et cela risque d’être pire durant le week-end », soutient-il. La décision prise par le ministère de la Santé vise donc à soulager son personnel.

 

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