Harley Davidson : une philosophie de vie

Chaque propriétaire vous le dira, posséder une Harley Davidson, c’est appartenir à une grande famille et partager une philosophie de vie. Dans le cadre des 120 ans de la marque, rencontre avec des passionnés à Maurice.

Bien plus qu’une simple marque de motos, Harley Davidson est avant tout une philosophie de vie qui est présente partout à travers le monde depuis plus d’un siècle. En effet, cette année marque les 120 ans d’existence de cette célèbre marque américaine. 

À Maurice également, on peut entendre le vrombissement distinctif des célèbres gros moteurs bicylindres en V dont le son caractéristique se reconnaît entre mille. Alvin Rampersand est justement l’heureux propriétaire d’une Harley Davidson Road King Police de 2009. Cette moto est équipée d’un moteur de 1 700 cm3, soit plus volumineux que celui de nombreuses voitures. 

Rouler en Harley Davidson, c’est ressentir une liberté incomparable»

« Je l’ai depuis 2020. La moto me passionne depuis que je suis tout petit. Je roule à moto depuis mes 15 ans. On voit les Harley Davidson au cinéma. Ça a toujours été mon rêve d’en posséder une. Quand j’ai vu la Road King Police en vente, je n’ai pas hésité, en dix jours l’affaire était conclue », raconte Alvin Rampersand.

Harley Davidson est non seulement la marque la plus renommée au monde, mais aussi la plus emblématique et durable, souligne-t-il. C’est une véritable référence. « Rouler en Harley Davidson, c’est ressentir une liberté incomparable. On ne porte pas ces vêtements pour se vanter, mais parce qu’ils font partie intégrante de l’identité de la marque », précise-t-il. 

D’ailleurs, ajoute-t-il, « il est dommage de ne pas pouvoir se rendre au bureau vêtu ainsi. C’est une confrérie spéciale. On met tout le reste de côté. Nous sommes tous unis lors d’une sortie et d’un repas. On apprend énormément, notamment sur la conduite d’une moto pesant près de 400 kilos ».

Rouler en Harley Davidson ne laisse personne indifférent. « En 2014 j’avais une moto d’une autre marque, mon père était contre. En 2020 quand j’ai acheté la Harley Davidson, il l’a immédiatement approuvée. Quand mes amis l’ont su, ils n’arrivaient pas à le croire. Ils étaient surpris de me voir rouler en Harley Davidson et de me voir avec la tenue complète », poursuit-il. 

Selon lui, le plus grand plaisir est de voir les gens contempler leurs motos et se prendre en photos avec elles. « C’est un plaisir de partager cette passion. Je ne voudrais jamais vendre ma Harley Davidson, je préférerais l’offrir à l’une de mes filles », affirme Alvin Rampersand.

Il y a environ 150 Harley Davidson sur l’île qui ont entre sept et dix ans»

Les propriétaires de Harley Davidson sont généralement membres du Harley Owner Group (HOG). Il s’agit d’un club international fondé par Harley Davidson. Il est divisé en « chapters ». Chaque « chapter » est rattaché à une concession de la marque. Le but est de rassembler les passionnés de Harley Davidson lors d’événements tels que des road trips. Le HOG existe depuis 40 ans. Le « chapter » de Maurice a officiellement été fondé en 2016 mais un groupe non officiel existait depuis 2012. 

La philosophie de Harley Davidson est familiale, fait ressortir Pierre-Yves Roten, propriétaire d’une Harley Davidson et président du HOG Mauritius Island Chapter. « Dans chaque pays du monde, nous sommes accueillis à bras ouverts par les membres des autres ‘chapters’. La philosophie est de prendre du plaisir entre passionnés de la marque. C’est appartenir à une grande famille. Ce sont des motos de légende », dit-il.

Pierre-Yves Roten soutient que lorsqu’on achète une Harley Davidson, on achète aussi une tenue, on met en avant la marque. « Ce sont des motos qui font tourner les têtes. Peu importe où nous allons, nous sommes toujours les bienvenus », explique-t-il.

Ce sont des motos qui font tourner les têtes. Peu importe où nous allons, nous sommes toujours les bienvenus»

Le HOG Mauritius Island Chapter organise une balade officielle chaque dernier dimanche du mois, ainsi que deux ou trois sorties non officielles chaque mois. Le « chapter » mauricien compte environ 80 membres. « Nous avons différents profils de propriétaires de motos Harley Davidson à Maurice. Ce sont beaucoup des expatriés qui sont venus à Maurice avec leurs motos, mais aussi de nouveaux membres. Ce sont généralement des hommes de 45 à 60 ans qui ont quand même des moyens car avec la fiscalité mauricienne, les Harley Davidson coûtent très cher ici », fait savoir Pierre-Yves Roten.

Les propriétaires de Harley Davidson aiment les personnaliser, cela fait partie de la philosophie de la marque. La modification peut se faire dès la commande d’une moto neuve et représente entre 15 et 20 % du prix, indique Pierre-Yves Roten. « Les Harley Davidson ont une mécanique relativement simple, surtout les modèles plus anciens car ils ne sont pas équipés d’électronique. Elles sont donc faciles à personnaliser soi-même. On s’en occupe comme si c’était un enfant. Les propriétaires les bichonnent après chaque sortie pour qu’elles restent en parfait état. La vitesse n’est pas leur principale préoccupation. Ils préfèrent profiter du paysage et de la compagnie de leurs amis », fait comprendre le président du HOG Mauritius Island Chapter. 

Il précise que depuis la fermeture de la concession Harley Davidson de Maurice, des modèles neufs sont importés d’Afrique du Sud. D’autres sont vendus en seconde main à Maurice. Selon Pierre-Yves Roten, il y a environ 150 Harley Davidson sur l’île qui ont entre sept et dix ans. Il faut compter Rs 500 000 pour un modèle d’entrée de gamme d’occasion. Les prix des exemplaires neufs importés d’Afrique du Sud se situent généralement entre Rs 1,6 million et Rs 2,5 millions, selon le modèle et la personnalisation. 

« Mais cela peut atteindre des sommes bien plus élevées en fonction des options. La Harley Davidson la plus chère du monde coute 1 million d’euros (soit environ Rs 49 millions), il n’y a pas de limite », affirme Pierre-Yves Roten.