Economie

Grande distribution : attention aux promos bidon  

Si la publicité précise uniquement la durée de la promotion, le client est en droit de savoir la quantité de produits mis en vente.

Les hypermarchés, ne devraient-ils pas faire mention du stock disponible pour des produits mis en vente à des prix promotionnels ? C’est la question que se posent de nombreux consommateurs qui se trouvent face à des affichettes indiquant une limitation du nombre de produits que l’on peut acheter.

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Si la publicité précise uniquement la durée de la promotion, le client est en droit de savoir la quantité de produits mis en vente. Le consommateur, peut-il exiger que le distributeur se réapprovisionne en cas de rupture de stock ? Ce dernier, appliquera-t-il le tarif promotionnel sur le produit lorsqu’il sera de nouveau disponible ?

Autant de questions qui demeurent sans réponse.De plus en plus de publicités mentionnent, toutefois, une limite du nombre de lots disponibles, ou informent que la promotion est valable jusqu'à épuisement des stocks. Dans ce cas, le client ne peut reprocher au professionnel la razzia dans ses rayons. La rupture de stock, une heure après l’ouverture du magasin, d’un produit dont le prix bas a été annoncé une semaine en avance, est source de frustration pour de nombreux consommateurs. La pratique de limiter le nombre d’un produit pourrait aussi ressembler à la pratique anticoncurrentielle du prix d’appel, selon la CAP. 

Pour les distributeurs, il est difficile de quantifier les stocks, l’approvisionnement relevant de la responsabilité des fournisseurs. Les magasins pointent la responsabilité de ces derniers, qui ne livrent pas toujours les quantités permettant de satisfaire la clientèle. 

Il existe un vide juridique en ce qui concerne de telles pratiques. En France, faire la promotion d'articles introuvables en rayon constitue une pratique commerciale trompeuse (article L.121-2 du code de la consommation) et il pourrait en coûter 50 000 euros d'amende à la société. Il faut savoir si cette disposition qui relève du code civil, pourrait être utilisée à Maurice. 

L’absence d’une loi pour réprimer les publicités trompeuses contribue à cette situation où les consommateurs peuvent être tentés par des offres alléchantes, qui n’existent pas réellement, de par la non-disponibilité des produits concernés sur les rayons. De plus, les informations sur les brochures publicitaires portent souvent la mention, sauf erreur typographique, permettant aux distributeurs de se dédouaner en cas de réclamation de la part des consommateurs floués. 

Pour la CAP, eu égard au manque de volonté affichée par les décideurs pour apporter un nouveau cadre législatif, ceux-ci vivraient dans un autre monde, où tout roule sur des roulettes, où tout est beau, tout est rose…

 

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