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Frontliner mauricien au Royal London Hospital - Jamil Khodabaccus : «J’ai peur comme tout le monde»

80 % des patients qui se présentent à l’hôpital actuellement sont infectés de la Covid-19, selon Jamil Khodabaccus

Guéri de la Covid-19, il a été parmi les premiers en Grande-Bretagne à avoir été vacciné contre le virus. Cependant, c’est avec une certaine crainte que le Mauricien Jamil Khodabaccus va travailler. Senior Emergency Department Assistant au Royal London Hospital, il côtoie tous les jours des malades atteints du coronavirus. 

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Quand il a débarqué en Grande-Bretagne il y a une quinzaine d’années avec femme et enfant, Jamil Khodabaccus ne s’attendait pas à connaître des moments aussi difficiles. Senior Emergency Departement Assistant au Royal London Hospital, il est en contact avec de nombreux patients positifs à la Covid-19. « 80 % des personnes qui se présentent à l’hôpital actuellement sont infectés par la Covid-19 et le nombre a doublé depuis l’apparition d’une nouvelle souche du virus », dit-il. 

Ainsi, c’est la peur au ventre, dit-il qu’il va travailler. « Comme tout le monde, j’ai peur, mais si on prend les précautions nécessaires, on est protégé » dit-il. Lors de la première vague de la pandémie en mars dernier, Jamil Khodabaccus avait été infecté. Il a été traité et se sent un peu plus serein même si le risque d’être infecté à nouveau est réel compte tenue de la nature de son métier. En tant qu’EDA il prodigue des soins médicaux aux patients, il est également appelé à faire de injections et des prises de sang entre autres. « Tout comme moi, mon épouse et notre fils ont attrapé le virus », dit-il. 

Jamil Khodabaccus a été vacciné dans le cadre du programme destiné au frontliners. Le lundi 21 décembre, il a reçu la première dose du vaccin Pfizer/BioNTech et attend la deuxième dose, qui lui sera administrée en janvier. « Comme pour tous les vaccins, j’ai ressenti une petite douleur lors de l’injection. Je me suis senti un peu faible, pendant un jour ou deux, mais depuis ça va mieux », explique-t-il.

Pour l’instant, il n’a ressenti aucun effet secondaire majeur. Bien qu’il ait été vacciné, Jamil Khodabaccus continue à respecter les gestes barrières afin de se protéger. « Ce n’est pas parce qu’on a été vacciné qu’on ne risque pas d’être infecté à nouveau », soutient-il. Selon lui, comme pour le vaccin contre la grippe, le risque d’être malade est présent, mais le risque d’avoir des complications sera moindre. « Le vaccin va protéger contre la Covid-19 et ses éventuelles conséquences sévères comme pour le vaccin contre la grippe » dit-il.

En dépit des bons résultats obtenu par le vaccin lors des essais cliniques, Jamil Khodabaccus ne sait pas encore comment vont évoluer les choses.

Avec la situation qui prévaut en ce moment particulièrement à Londres et le sud-est de la Grande-Bretagne, seuls les patients sont admis dans les centres hospitaliers, leurs proches n’y sont pas autorisés. 

Selon Jamil Khodabaccus, si certains comprennent l’importance des gestes barrières comme le port du masque, d’autres voient cela comme une dictature et refusent de se plier à ce règlement.

Programme de vaccination: après les frontliners, les personnes à risque

Après les « frontliners », le programme de vaccination sera étendu au reste de la population. D’abord, les « general practionners » dresseront une liste de leurs patients qui sont à risque et qui nécessitent d’être vacciner en priorité. La vaccination ne sera pas obligatoire, mais sera « recommandée », indique Jamil Khodabaccus.

 

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