Elle célèbre, cette année, ses cinq ans d’existence ! L’occasion pour la First Aiders Association de braquer les projecteurs sur le secourisme et les premiers soins. Deux membres de cette association nous entraînent dans leur quotidien.
À 16 heures tapantes, l’arbitre jette un dernier coup d’œil à sa montre et siffle le début de la rencontre. ASPL 2000 affronte Curepipe Starlight SC sur la pelouse du stade Saint-François-Xavier à Port-Louis. Cela, dans le cadre de la 28e journée de la Mauritius Barclays Premier League. Assis aux côtés des entraîneurs et des remplaçants, quelques membres de la First Aiders Association (FAA).
Malgré le temps frisquet, ils sont simplement vêtus d’un polo shirt portant le logo de l’association et d’un pantalon. Linganaden Munien, l’un des membres, indique que cela fait 17 ans qu’il est secouriste. « La FAA est souvent sollicitée lors des matchs de football, de pèlerinages et de fêtes religieuses. Notre rôle consiste à prodiguer les premiers soins en cas d’urgence », souligne le quadragénaire.
Les premiers secours, explique-t-il, sont un ensemble de techniques médicales d’aide d’urgence, données aux blessés ou aux malades, en attendant l’arrivée des médecins. « Grâce à ces techniques de sauvetage, nous faisons de notre mieux pour minimiser les conséquences et maintenir les victimes en vie le plus longtemps possible », soutient le secouriste.
Sang froid
Soudain, le ballon heurte de plein fouet un joueur au bras. Il fait signe qu’il a mal. Linganaden Munien se lève et attrape son kit de premiers secours. Mais plus de peur que de mal, le joueur fait comprendre qu’il se porte bien. Le secouriste se détend et nous apprend que la FAA propose bénévolement un service de premiers secours. Il interrompt la conversation quand l’un des gardiens de but se plaint d’une douleur au doigt. Les secouristes constatent qu’il porte un gant trop serré, bloquant ainsi sa circulation sanguine. Ils effectuent un massage rapide pour soulager la main engourdie. Le gardien de but retourne sur le terrain, cinq minutes plus tard. « Dès l’enfance, j’ai toujours voulu aider les autres. Je me suis donc dévoué au social et au secourisme. J’ai suivi plusieurs formations », confie Linganaden Munien, soulignant que la FAA dispense également des formations de premiers secours. À quelques minutes de la fin de la première mi-temps, l’arbitre marque un temps d’arrêt. Rock Durand, de l’équipe Curepipe Starlight SC, est à terre. Il est pris de terribles crampes à la cuisse droite. Les secouristes préparent la civière pour l’évacuer du terrain. Le joueur est installé sur le banc des remplaçants, hué par les spectateurs de l’équipe adverse. D’une voix à peine audible, il décrit les symptômes aux secouristes.Analyser les signes vitaux
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Dans cette cacophonie, Emmanuel Collard garde son sang-froid. Le jeune homme de 17 ans utilise un atomiseur pour soulager les crampes avant de poser une poche de glace sur la cuisse du joueur. Puis, les secouristes bandent sa jambe. L’adolescent souligne qu’il est important de savoir réagir en cas d’urgence sans se stresser.
« Le secouriste doit être capable d’analyser les signes vitaux. Le blessé exige toute notre attention. Cela fait quatre ans depuis que j’ai rejoint la First Aiders Association. J’ai eu l’occasion de suivre quelques cours de premiers soins à l’école. J’ai décidé d’approfondir mes connaissances. Je pense avoir trouvé ma voie dans le secourisme », explique cet habitant de Cité La Cure.
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Ces gestes qui sauvent…
En cas de brûlure: refroidissez la brûlure immédiatement en l’arrosant avec de l’eau courante tiède et, ce, pendant au moins 20 minutes. En cas de brûlure électrique, évacuez d’abord la victime AVANT de l’arroser avec de l’eau. Et coupez d’abord le courant. En cas d’étouffement chez un adulte: pour dégager les voies respiratoires, placez-vous sur le côté et légèrement en arrière de la victime, soutenez son thorax avec une main et penchez-la suffisamment en avant pour que l’obstacle dégagé sorte de la bouche plutôt que de retourner dans les voies aériennes. Donnez-lui cinq claques vigoureuses dans le dos entre les deux omoplates avec le plat de l’autre main ouverte, arrêtez les claques dès que les voies respiratoires sont libérées. Si les cinq claques dans le dos ne suffisent pas, appliquez cinq compressions abdominales selon la manœuvre d’Heimlich. En cas d’arrêt cardiaque: la victime doit être allongée sur une surface dure et plane. Appelez les secours. Entre-temps, procédez au massage cardiaque. Pratiquez 100 compressions par minute, par séquences de 30. Il faut d’abord se placer à genoux à côté de la victime et positionner ses mains l’une sur l’autre. Il faut ensuite appuyer de tout son corps sur son thorax et enfoncer ses mains de 3 à 4 centimètres en remontant entre chaque compression.
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