Face à un certain nombre de réactions - Vaccin Janssen : pas d’effets secondaires graves notés jusqu’à présent

Vomissements, diarrhées et hospitalisation pendant un jour, suivis d’autres désagréments. C’est ce qu’a connu Sandra, 25 ans, après avoir été inoculée par le vaccin Janssen. Du côté des autorités, on affirme qu’il n’y a pas eu de cas sévères d’effets secondaires qui ont été rapportés.

Sandra ( nom  fictif) n’en revient pas. Partie se faire vacciner, il y a quelques jours, elle a été prise de vomissements quelque temps après l’injection du vaccin Janssen. Admise à l’hôpital, la jeune femme de 25 ans a connu des désagréments de santé pendant trois jours. Est-ce que c’était là des effets secondaires liés au vaccin ? N’ayant pas connu de problème de santé antérieurement, Sandra pointe du doigt le vaccin. Et elle n’est pas la seule. D’autres cas d’effets indésirables nous ont été rapportés par des personnes qui ont été injectées par le même vaccin. 

On nous a tout simplement expliqué qu’il faudra s’attendre à certains effets secondaires, ce qui est tout à fait normal concernant un vaccin anti-Covid-19 "

Dans certains cas, les médecins sur place l’ont déconseillé à certaines personnes, le considérant pas approprié pour elles, en raison des risques de caillots sanguins comme effet secondaire. Ils leur ont recommandé d’autres types de vaccins plus légers, comme le Sinopharm.

C’est en tout cas l’avertissement émis par certains médecins affectés au centre de vaccination James Burty David, à Curepipe, à quelques membres du public qui sont venus se faire inoculer. Outre les caillots sanguins, les médecins responsables de ce centre ont aussi insisté sur le fait qu’il faudra s’attendre à des douleurs au mollet. La séance d’explications des médecins n’a évidemment pas laissé les membres du public insensibles. Certains, pris de peur, ont même décidé de rebrousser chemin, préférant se faire administrer un autre type de vaccin qui ne représenterait pas d’effets secondaires tels que des caillots sanguins.

Les médecins affectés à d’autres centres de vaccination ne sont pas aussi alarmistes que ceux postés au centre James Burty David à Curepipe. Ceux qui ont convergé vers d’autres centres tels qu’à celui de Rivière-des-Anguilles et que nous avons contactés par téléphone, soutiennent que les discours des médecins n’avaient rien d’alarmiste : « On nous a tout simplement expliqué qu’il faudra s’attendre à certains effets secondaires, ce qui est tout à fait normal concernant un vaccin anti-Covid-19. »

Le Dr Zouberr Joomaye, conseiller au bureau du Premier ministre, soutient que c’est, en effet, normal pour les médecins chargés d’administrer les doses vaccinales de présenter les éventuels risques de la vaccination. « D’ailleurs, le formulaire qui est mis à la disposition du public stipule que le vaccin Johnson and Johnson représente des risques de thrombose », dit-il. Selon lui, aucun effet indésirable notable n’a été rapporté au comité de vaccination et à la pharmacovigilance. « Il y a eu des réactions minimes, mais pas plus indésirables que pour les autres vaccins qui ont été administrés jusqu’à présent », a-t-il déclaré.

Un médecin exerçant dans le service public ajoute que c’est une petite minorité de personnes qui ont des effets secondaires au vaccin. « Si c’est un sur 1 000, c’est normal. Mais si c’est un sur 100, il faut alors se poser des questions et faire attention », souligne-t-il. Le mode d’action du vaccin Janssen est différent, ajoute notre interlocuteur. Un avis que partage le Dr Vinita Poorun.

La chairperson du Mauritius National Immunisation Technical Advisory Group (Maunitag) affirme que le vaccin Janssen est sans risque. Elle reconnaît cependant qu’il y a un risque de thrombose chez les personnes allergiques au polysorbate, qui est un des adjuvants du vaccin. Ce qui peut alors provoquer des rougeurs et démangeaisons qui peuvent durer plusieurs semaines. Même cela n’est pas considéré comme des effets secondaires graves en médecine, avance-t-elle. « C’est un choc anaphylactique, qui est considéré comme un effet secondaire grave et qui peut s’avérer fatal », lance-t-elle.