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Face au refus de ses parents de lui donner Rs 100 : Il vend câbles et porte de la maison pour s’acheter de la drogue 

  • Son père : « Ou kapav depans milion, si enn dimounn pena volonte, li pa pou sorti ladan » 

« Li ti pe rod Rs 100. Nou pa ti ena kass dan sa ler la. » Ce témoignage d’un père de famille de 53 ans résume à lui seul le calvaire quotidien que son fils Adil (prénom d’emprunt), 30 ans, leur fait vivre, son épouse, âgée de 51 ans, et lui. Le mardi 16 septembre 2025, faute d’obtenir Rs 100 de ses parents, le jeune homme a arraché des câbles électriques et démonté une porte en aluminium de sa chambre pour les revendre afin de s’acheter sa dose de drogue. 

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Sa mère, excédée, a porté plainte, menant à sa troisième arrestation en lien avec sa dépendance à la drogue. Derrière les barreaux, il a imploré le pardon de sa famille lors d’une visite de son père : « Li pe dir so mama tir ‘case’ la e ki li pou fer bon garson. » Mais ses parents, des habitants de Plaine-Verte, restent fermes. Tristement, son incarcération représente une source de tranquillité pour eux qui sont à bout. « Pa pou kapav. Plito les li tir inpe zour », dit son père. 

Son épouse et lui vivent un véritable cauchemar depuis quatre ans. Autrefois employé comme domestique dans un hôpital, Adil a perdu son emploi après avoir sombré dans la toxicomanie. « Li ti pe travay lopital. Sa manier pran ladrog la, linn perdi so plas travay, so lavi inn gate », confie le père, désabusé, dans une déclaration accordée au Défi Plus. 

Depuis, le jeune homme passe ses journées à la maison, accro à la drogue de synthèse et à l’héroïne. Il réclame sans cesse de l’argent. « Li demann Rs 200, Rs 300, Rs 400, Rs 500. Ena zour li rod Rs 600 », explique son père. 

Mais quand l’argent manque, il devient violent. « Ariv enn ler ou pena. Pa tou ler ki ou ena kass. Kan ou ena ou kapav done me kan pena pena », rétorque le quinquagénaire, épuisé. Ces scènes d’agressivité répétées ont conduit la famille à dénoncer Adil à plusieurs reprises. Les tensions ont déjà conduit à deux arrestations pour violences domestiques. « Li ti fer move dan lakaz ; 2 kout linn deza al ferme », ajoute son père.

Mardi, le jeune homme a réclamé de l’argent à sa mère pour acheter de la drogue. Elle a refusé, ce qui a plongé Adil dans une colère bleue. Il a alors arraché des câbles électriques dans la maison familiale. « Monn dir li pa fer sa garson. To kone kouma to papa soufer. To pou met mwa dan lapenn », dit son père. Le jeune homme a poursuivi sur sa lancée : il a démonté et emporté la porte en aluminium de sa chambre pour la revendre.

Sa mère, impuissante face à son comportement, a encore une fois porté plainte contre lui au poste de police de Plaine-Verte. Les policiers ont arrêté Adil, qui est provisoirement accusé de vol. 

Peu à peu, le jeune homme détruit sa vie et celle de sa famille. Pour ses parents, seule une réelle volonté de sa part peut le sauver. « Si enn dimounn pena volonte, ou pou kapav depans milion roupi avek li, li pa pou sorti ladan », confie le père. 

Sa prise de conscience s’accompagne d’une réflexion plus large : il estime que la dépénalisation du cannabis pourrait détourner de nombreux toxicomanes des drogues dures et limiter les dégâts : « Si legaliz kanabis, mo panse pou ena enn gran bes kote ladrog dir ek metadonn. »
 

 

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