Des mesures urgentes sont envisagées pour tenter d’inverser l’alarmant processus d’érosion qui touche la zone côtière de Flic-en-Flac.
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Cette plage publique très fréquentée par les Mauriciens et les touristes, a perdu deux mètres de sable en l’espace de quatre ans. Une tendance qui, si elle se maintient, pourrait voir la disparition de la plage de Flic-en-Flac. Surtout que la zone est toujours la proie des vagues.
C’est la raison pour laquelle une étude au coût de Rs 5 millions a été commanditée en vue de mettre un terme à une telle catastrophe. Une étude sera menée par le chercheur Nadeem Nazurally en collaboration avec l’université de Maurice, l’université de Western Australia, l’Israel Oceanography and Limnological Research (IOLR) et le Sun Resorts Ltd.
Un projet de restauration de la plage par des chercheurs locaux et internationaux est également lancé. Flic-en-Flac s’étend sur presque 14 hectares pour 2 761 mètres de front de mer. L’équipe compte utiliser une nouvelle approche écologique pour la réhabilitation de la région.
Depuis 2015, des experts ne cessent d’attirer l’attention sur la situation dans plusieurs régions côtières de l’île. Parmi, Flic-en-Flac. Les experts japonais de la Japan International Cooperation Agency (JICA) avaient établi, en 2015, que la plage s’érodait de 12 centimètres par an à Flic-en-Flac. De plus, en 2013, une vaste étendue de plage avait été érodée par 1 mètre 50 suite au passage de cyclones.
Donc, depuis 2015, la plage a perdu plus de 1 mètre 86 de sable, soit la taille d’un homme moyen. Si cette situation persiste nous perdrions la totalité du sable à Flic-en-Flac. C’est surtout le côté nord de la plage qui est particulièrement touchée.
Causes méconnues
Les causes de cette érosion ne sont pas encore expliquées par les scientifiques. Les chercheurs engagés dans ce projet ont, cependant, émis l’hypothèse que l’érosion serait due à la combinaison d’un climat hydrodynamique en constante mutation. De plus, il y a la dégradation de l’écosystème des récifs. En dernier lieu, les scientifiques attribuent l’érosion de Flic-en-Flac aux changements dans l’utilisation des terres côtières.
L’étude aura pour but de comprendre la façon dont les récifs influent sur les processus physiques côtiers (les vagues et les courants) et sur la manière dont ceux-ci influent sur littoral. L’étude identifiera aussi les sites pour la restauration des écosystèmes des récifs. Finalement, les chercheurs veulent développer de nouvelles méthodes pour intensifier les efforts de restauration. à la fin de cet exercice, soit vers 2021, les chercheurs viendront avec une documentation sur l’état de l’écosystème de Flic-en-Flac et sur l’environnement physique du lagon, des récifs et des processus à l’origine des changements côtiers. Ils établiront une nouvelle technique de restauration des écosystèmes autour de Flic-en-Flac.
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