Enquête de l’ICAC : des irrégularités dans les procédures notées

L’Independent Commission Against Corruption (Icac) assemble graduellement les pièces du puzzle que représente l’affaire Molnupiravir. Son enquête vise à identifier les failles et à déterminer les responsabilités autour de l’achat controversé par le ministère de la Santé, le 7 décembre, de 999 000 comprimés de ce médicament contre la Covid-19 à la société CPN Distributors Ltd, pour un montant de Rs 79,84 millions.

Cette semaine, les limiers de l’Icac ont pu progresser grâce à l’analyse, toujours en cours, de nombreux documents. Ils ont aussi longuement interrogé l’ancienne Senior Chief Executive (SCE) du ministère, Dalida Allagapen, partie en pré-retraite quand le scandale a éclaté, ainsi que le Principal Pharmacist Brijendrasingh Naeck. . Non seulement de sérieux soupçons pèsent sur lui, mais il pourrait également fournir des informations essentielles à la commission anticorruption pour tirer toute l’affaire au clair.

Au cours de ses trois interrogatoires, Dalida Allagapen a permis à l’Icac de mieux cerner les méthodes employées pour cet approvisionnement d’urgence auprès de CPN Distributors Ltd. 

Les enquêteurs ont notamment compris que des personnes tiraient les ficelles à un niveau de hiérarchie inférieur. La SCE n’aurait fait que donner son aval. Or, selon Dalida Allagapen, elle a validé la décision à la lumière des recommandations que Brijendrasingh Naeck lui a fournies.

La commission anticorruption a pu identifier un certain nombre d’irrégularités dans les procédures qui ont abouti à la transaction entre le ministère de la Santé et l’entreprise d’Akash Chuttoo. Si les enquêteurs comptent démontrer l’implication du Principal Pharmacist, ils s’intéressent aussi à d’autres protagonistes, à la fois dans la fonction publique et le secteur privé. Plusieurs personnes devraient ainsi être convoquées au Réduit Triangle dans les prochains jours.