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Drame à Riche-Mare : les tueurs ont ligoté, battu et étouffé à mort Lindsay Medar

Les policiers ont dû briser des carreaux de vitre d’une porte pour entrer dans la maison. Lindsay Medar.

Grand choc à Riche-Mare, Flacq, dans l’après-midi du lundi 18 janvier. Le corps de Lindsay Medar, 66 ans, enveloppé dans des sacs en plastique de couleur noire (sacs de poubelle) a été découvert sous un lit à son domicile par des policiers.  Le cadavre a été enveloppé avec du plastique et scotché de manière « professionnelle ».

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Lindsay Medar a connu une mort violente entre les mains de ses assaillants. À l’ouverture des sacs contenant le corps de la victime à la morgue,  le chef du médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a découvert un homme qui a été battu à mort. Il avait la tête recouverte d’un sac-poubelle en plastique de couleur noire, les mains ligotées dans le dos avec une serviette et avait un hématome à la tête. L’examen du cadavre a emmené les médecins légistes à conclure que la cause de son décès serait un smothering (étouffement). Les enquêteurs de la Major Crime Investigation Team (MCIT) et de la Criminal Investigation Division (CID) de l’Eastern Division privilégient un acte planifié et exécuté de manière professionnelle. À lundi soir, les enquêteurs tentaient toujours d’établir le mobile de ce crime. Un examen au Bluestar devrait être effectué dans la maison de la victime.  Cela permettrait aux enquêteurs de déterminer l’endroit exact où Lindsay Medar a été tué.

C’est une odeur nauséabonde qui a attiré l’attention des voisins qui ont alerté la police, dans la journée du lundi 18 janvier. Mandés sur les lieux, des policiers de Flacq ont dû briser des carreaux de vitre d’une porte pour avoir accès dans la maison et aussi enfoncer une porte pour entrer dans une des pièces. La chambre a été bien nettoyée et le lit bien rangé. Mais une odeur incommodante envahissait toute la maison. Les policiers ont tout de suite suspecté la présence d’un corps.  Lorsqu’ils ont soulevé le lit, la structure en bois s’est détachée et les policiers sont tombés sur un sac en plastique suspecté de contenir un corps en état de décomposition. L’emballage a été transporté à la morgue de l’hôpital de Candos.

Lindsay Medar vivait seul dans sa maison depuis un certain temps. Des limiers de la MCIT et de la CID de l’Eastern Division, la police et des officiers du Scene of Crime Office (SOCO) ont été mandés sur les lieux. Plusieurs prélèvements d’empreintes ont été effectués sur les lieux. Des cannettes de bière, des bouteilles de boissons gazeuses, retrouvées dans un espace utilisé comme une terrasse, ont été soumises à des exercices d’analyse par les éléments du SOCO. Plusieurs sacs poubelles ont été utilisés pour envelopper le cadavre. Une nappe en plastique a aussi été utilisé. Selon un constat de la police, les autres pièces de la maison, ne présentent pas des signes de «  disturbance ». 

Selon les informations recueillies par la police, Lindsay Medar a été aperçu pour la dernière fois vendredi. Son cousin Ian raconte que Lindsay travaillait comme maçon et était un passionné du culturisme. Il rappelle que Lindsay avait rangé ses outils et menait une vie calme.  Cela fait un certain temps qu’il ne l’avait pas rencontré. « Nou ti pe zwenn kan ena enn lokazion familial. Se mo mama ek mo kouzinn kinn inform mwa sa move nouvel la », ajoute le cousin qui décrit la victime comme un bon vivant et un homme en pleine forme physique. « Li ti tou letan enn sportif ek avan li ti pe fer barbel. »

Un voisin de la victime raconte que Lindsay Medar vivait seul depuis quelque temps et menait une vie personnelle. « Même si on vivait dans la même ruelle, on n’échangeait presque pas de mots. » Ce dernier raconte que depuis le confinement, une femme et un jeune homme avaient l’habitude de venir vivre à son domicile. Ces derniers passaient des fois quelques jours chez lui et faisaient le ménage dans la maison, apprend-t-on d’un des voisins. « Me depi inpe zour pann trouv personn vini selma… », lâche-t-il. Interrogé sur le drame,  le voisin affirme qu’il n’était lui-même pas à la maison depuis plusieurs jours. « Mo al travay mo pa retourn lakaz plizyer zour, apre ki mo retourne… ».  À Freesia Lane, lundi, nombreux étaient les badauds rassemblés devant l’entrée menant au domicile de la victime. Ils commentaient ce crime crapuleux.

 

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