Dharam Haurdhan meurt écrasé par son camion - Akash, son fils : «Si j’avais été avec lui, peut-être qu’il serait encore en vie»

Dharam Haurdhan est mort écrasé par son camion le jeudi 17 juillet sur un chantier à Sottise. Il était l’exemple du courage tranquille. À 57 ans, il s’était construit une vie simple, faite de responsabilités, de travail honnête et d’un amour inconditionnel pour son fils unique.

Celui-ci avait à peine 3 ans quand Dharam Haurdhan, originaire de Roche-Terre, est devenu veuf. Dharam Haurdhan a assumé son rôle de père dévoué. Il a conduit son camion jour après jour, sans relâche, pour assurer un avenir à celui qu’il appelait affectueusement son petit.

Dans la matinée du 17 juillet, Dharam Haurdhan était heureux. Son fils Akash, 29 ans, était passé le voir. Il ne se sentait pas bien et avait pris congé. Le père, en partance pour une livraison de terre à Sottise, avait proposé qu’ils se retrouvent après le travail pour aller manger ensemble. C’était pour passer un petit moment père-fils. Mais la vie, parfois, se montre d’une cruauté inouïe.

Coincé entre son camion et un mur

Sur un site en construction, alors qu’il déversait de la terre, Dharam Haurdhan a vu son camion se déplacer. Il a voulu l’arrêter. Un réflexe de professionnel… Et il a été coincé entre la benne et un mur. La machine ne lui a laissé aucune chance. À l’arrivée des secours, il avait rendu son dernier souffle.
 Akash Haurdhan a été alerté. Puis, on lui a annoncé la mauvaise nouvelle. « Je me préparais et j’ai reçu un appel qui m’a dit que mon père était mort », raconte-t-il, avec beaucoup d’émotion.

Il se souvient du sourire de son père le matin de sa mort. « Il était en forme, il était tellement content de me voir. Même son patron m’a dit qu’il était différent ce jour-là… »

Et cette pensée le ronge et ne le quitte plus. « Si j’avais été avec lui, peut-être que l’accident ne serait pas arrivé. Je ne sais pas… »

Sanand Haurdhan, le frère aîné de Dharam, est submergé par le chagrin. « En quatre mois, nous pleurons la disparition d’une sœur et deux frères. C’est terrible. Dans cette maison, il n’y avait que lui et son fils, maintenant, il ne reste que mon neveu. Sa mort nous accable tous. Il a toujours été présent », confie-t-il.

Dharam était aussi le benjamin de la fratrie, un homme travailleur, discret et dévoué, qui ne comptait jamais ses heures. « C’était le plus jeune de nous. Il travaillait dur, ne comptait jamais ses heures. Jeudi, il était seul sur le lieu de son travail… »

Dharam Haurdhan est un homme que beaucoup respectent. Un père qui a tout donné, jusqu’au dernier instant. Un homme simple, discret, qui n’a jamais eu de repos et dont le cœur battait pour son enfant.