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Crack-down du Passport and Immigration Office : le CCID sur la piste d’un réseau de trafic humain

Des travailleurs étrangers au Passport and Immigration Office. Des travailleurs étrangers au Passport and Immigration Office.

Plusieurs Indiens et Népalais, sans papiers, pris dans les filets du Passport and Immigration Office ont affirmé à la police qu’ils travaillent dans la clandestinité à Maurice étant victimes d’un réseau international de trafic d’êtres humains. Le dossier a été référé au Central Criminal Investigation Department pour enquête.

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Les 40 étrangers interpellés la semaine dernière ont donné leurs versions des faits aux éléments du Passport and Immigration Office (PIO). Quelques-uns d’entre eux, soit des Indiens et des Népalais, ont dénoncé certaines personnes impliquées dans ce trafic sur le sol mauricien.

Après avoir épluché tous les cas, les enquêteurs  ont ouvert une enquête à la lumière des aveux d’une dizaine d’Asiatiques qui sont venus avec des visas étudiants, et autres Work Permits. Selon nos recoupements, le CCID s’intéresse aux lieux et les conditions dans lesquelles ils ont travaillé à Maurice, l’identité de leurs contacts locaux et de leurs recruteurs. Cette première phase de l’enquête devrait aboutir dans le courant de la semaine à des interpellations.

Le CCID n’écarte pas la possibilité que des étrangers agissent comme médiateurs dans ce trafic. Selon la police, les victimes de ce trafic seraient des Bangladais, Indiens, Népalais mais également des Européens.

Des clandestins belges et français

« Le trafic humain sur le sol mauricien date de plusieurs années. Il y a un bon nombre d’étrangers, principalement des Asiatiques, qui viennent à Maurice dans l’espoir de se faire de l’argent en travaillant. Ce n’est qu’après avoir déposé leurs valises, qu’ils réalisent qu’ils ont été  arnaqués par de faux recruteurs. C’est ainsi qu’ils se retrouvent sans le sou. Ils se voient obligés de faire de petits boulots tout en se faisant exploiter », fait remarquer un enquêteur du CCID.

L’enquête qui a démarré, poursuit notre interlocuteur, aura pour but démanteler ce « réseau qui nuit à la réputation du pays ». Le CCID suit quelques pistes. Cette enquête « est suivie de près par le Commissaire de Police, Mario Nobin ».

Les officiers du PIO sont également sur la trace d’une vingtaine de clandestins occidentaux. Ils seraient d’origine belge et française. Ces derniers, selon nos recoupements, opèrent principalement dans le milieu hôtelier et sont entrés dans le pays avec des visas touristes.
 Les éléments de ce département sont en passe d’établir une liste, comprenant le lieu de résidence de ces étrangers séjournant illégalement dans le pays. Des opérations ‘crack-down’ sont prévues dans les prochaines semaines.

Le PIO a rapatrié, depuis le jeudi 16 février, une vingtaine de 40 clandestins qui séjournaient dans le pays. Ceux qui ont été déportés sont Bangladais, Ghanéens, Népalais et Indiens. Les 16 autres sont toujours détenus aux centres de Moka et du Chaland.

 

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