« La gestion post-coronavirus est extrêmement délicate. Et plus que jamais, l’économie doit être protégée et se mettre au service du social ». C’est l’avis de Jack Bizlall, président de l’Observatoire de la démocratie.
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Dans une lettre au ministre des Finances, Renganaden Padayachy, Jack Bizlall demande la création d’une « intelligence unit » qui couvrirait « avec perspicacité » la fin et surtout l'après confinement.
Il anticipe que le grand gagnant de cette pandémie mondiale est la Chine. Car elle a fait grandir son secteur industriel et a conservé son agriculture, opérant ainsi dans un secteur de production en perpétuelle modernisation, qui fait de son économie réelle le socle de son développement. La Chine pratique l’économie d’échelle à un degré très avancé, ce qui lui permet d’exporter.
« Le premier problème se situera au niveau de l'exode et du rapatriement des capitaux et de la réaction des États dominants sur le plan du protectionnisme. La guerre financière et commerciale va exploser », prévient Jack Bizlall.
Les seconds gagnants seront les entreprises aidées par leurs États. « L’aide doit aller aux travailleurs et non aux entreprises. On ne subventionne pas un manque à gagner. C'est ce que nous avons dit au Premier ministre. Il faut disséquer leurs finances... Associer aide et contrôle », affirme Jack Bizlall.
Le troisième gros souci est la dette des ménages et des entreprises qu’il faut savoir maitriser.
« La catastrophe viendra de la dette des ménages dans le cadre d'une réduction de la masse salariale par des licenciements, les réductions des heures supplémentaires et l'inflation..... Nous avons en attente une crise de surendettement. Notre économie a été dopée par l'inflation et le système de prêts à gros risques. » Jack Bizlall demande aussi un suivi permanent de la dette nationale et de la balance des paiements. « Le quatrième problème est que les dettes vont encore grossir, ainsi que les déficits budgétaires.....La règle de l'Union Européenne, dite des 3 % est déjà partie en fumée.....On doit absolument ne pas dévaluer la Roupie et exercer un contrôle sur sa dépréciation. »
Jack Bizlall demande aussi un contrôle des prix ainsi qu'une bonne gestion des stocks pour qu’il n’y ait pas de pénuries et pour éviter le développement d’un marché noir.
Plusieurs propositions sont formulées. Parmi, séparer les opérations bancaires des opérations financières, afin de permettre aux banques d’assumer leurs responsabilises selon les lois et les règles bancaires et monétaires de la Banque Centrale. Une enquête sur la MCB est aussi demandée « pour savoir si cette banque ne mettra pas en danger l’économie de notre République depuis qu'elle joue à la banque centrale des pays africains. Déjà, on indique que les économies des pays subsahariens seront en grande décroissance. Quelles sont donc ces dettes garanties par la MCB, pour certains de ces pays? Il faut savoir cela pour se protéger d’une crise bancaire qui peut toucher d’autres banques. »
Jack Bizlall plaide aussi pour que le gouvernement fasse rayer toutes les dettes des employés qui dépassent les 50 % de leur salaire, incluant 40 % auprès des banques.
Pour que la production locale soit amplement soutenue et protégée.
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