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Covid-19 - Dr Joomaye : «On n’est pas en mesure de dire qu’un variant est en cause»

Durant une séance de questions-réponses le jeudi 11 mars 2021, le Dr Zouberr Joomaye a indiqué que les autorités n’ont pas encore réceptionné le séquençage des 52 cas locaux recensés (nombre annoncé à l’heure où il intervenait ; NdlR). C’était en réponse à une question de la presse sur la présence de variants dans les cas dépistés.

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La chaîne France 24 évoque la présence de six variants sud-africains et d’un variant anglais à Maurice. Cela a-t-il été confirmé ? Quelle est l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca sur ces variants ?
(Le reportage auquel fait référence le journaliste a été diffusé par France 24 jeudi après-midi et fait état du reconfinement à Maurice. Il allègue que des variants sud-africains et anglais seraient à l’origine de la seconde vague de contamination ; NdlR) 

Dr Zouberr Joomaye : La réponse à cette question a été donnée durant mon exposé. Nous n’avons pas encore réceptionné le séquençage du virus qui met en cause les 52 cas recensés depuis le 5 mars dernier (à l’heure où il intervenait le chiffre était de 52 ; NdlR).

Nous ne sommes pas en mesure de dire qu’un variant est mis en cause. Il y a beaucoup d’extrapolations. Il ne faut pas communiquer des informations qui feront paniquer le public.

Nous avons séquencé les gênes du virus d’une vingtaine de personnes en quarantaine et nous avons décelé quatre variants. Mais ces gens étaient tous en provenance de l’étranger. Il ne faut pas évoquer la présence de variants alors même que le pays est confronté à une résurgence de l’épidémie. C’est totalement faux, prématuré et irresponsable.

La dernière fois, les Frontliners enceintes travaillant dans les hôpitaux avaient été priées de rester chez elles, en raison de leur faible système immunitaire. Mais ce n’est pas le cas cette fois-ci. Pourquoi ?
Dr Kailesh Jagutpal : Au fil du temps, nous avons beaucoup appris de la COVID-19. Dans tous les pays où le virus est présent, aucune étude n’a démontré que ces personnes sont plus à risques que d’autres ou encore que leur état soit plus sévère si elles contractent le variant.

Le ministère de la Santé prend des dispositions pour que les femmes enceintes qui travaillent dans les centres de santé et les hôpitaux ne soient pas exposées à leurs collègues. Nous pouvons ainsi nous assurer qu’elles travaillent tout en étant moins exposées.

A-t-on déjà enclenché des mesures pour se procurer d’autres respirateurs artificiels ? Si oui, est-ce auprès de fournisseurs fiables ?
Dr Kailesh Jagutpal : Aujourd’hui (jeudi 11 mars 2021 ; NdlR), nous avons reçu une information de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à l’effet que deux « ventilators » ont été livrés. Dans les jours à venir, nous réceptionnerons quatre appareils additionnels.

Durant la conférence de presse de mercredi, j’avais évoqué le nombre de respirateurs dont sont dotés nos hôpitaux. Toutes les initiatives ont été enclenchées à l’ENT de Vacoas pour l’installation de 26 appareils. Une dizaine de ventilators a déjà été installée. Nous n’avons donc aucune difficulté en ce moment pour ce qui est des appareils.

Avons-nous davantage de renseignements sur le patient zéro ?
Dr Zouberr Joomaye : L’exercice de Contact Tracing se poursuit. Des tests sont menés de manière très extensive. Une enquête est en cours sur les mouvements des 10 premières personnes contaminées. Nous ne sommes pas en mesure, du moins dans l’immédiat, de communiquer davantage d’informations sur le patient zéro.

Le CT Count nous permet de savoir quel patient a été infecté plus longtemps que les autres. Nous étudions les données et une fois que nous aurons tous les éléments d’informations en main, nous vous les communiquerons comme nous l’avons toujours fait jusqu’ici. Nous avons toujours procédé dans la transparence.

Y a-t-il un risque que des patients testés positifs puis guéris aient pu transmettre le virus ?
Dr Zouberr Joomaye : Normalement non. Selon nos protocoles, ce n’est qu’après avoir réceptionné deux résultats négatifs aux tests PCR en fin d’hospitalisation que les patients sont autorisés à rentrer chez eux. Si un patient est guéri, c’est qu’il est guéri. Mais s’il y a des publications scientifiques qui disent le contraire à l’avenir, la population mauricienne en sera aussitôt informée.

 

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