Live News

Cours de DIS-MOI : 20 journalistes du Défi Media Group formés aux droits humains

Un séminaire d’une journée a été organisé, le samedi 27 octobre, par DIS-MOI et Le Défi Media Group. Le but était de remettre des certificats à 20 journalistes du groupe de presse ayant suivi le cours en droits humains et citoyenneté de l’ONG.

Publicité

Trois intervenants ont pris la parole samedi : Rita Venkatasawmy, Ombusdperson for Children, Me Satyajit Boolell, Directeur des poursuites publiques, et l’avocat Erickson Mooneeapillay.

Pendant trois semaines, vingt journalistes du Défi Media Group ont été exposés à un cours en droits humains et citoyenneté dispensé en ligne. Répartie en huit modules, cette formation incluait un stage d’une journée dans une organisation non gouvernementale (ONG). Le but du projet est de renforcer la démocratie, en aidant les citoyens à comprendre l’État de droit, la Constitution et les principes d’une République.

À travers cette démarche, Lindley Couronne, directeur de DIS-MOI, espère doter les citoyens de la République des compétences et des connaissances nécessaires pour qu’ils développent pleinement leur potentiel en tant qu’êtres humains. Les huit modules consistaient à aider les journalistes à comprendre les droits humains, le fonctionnement des Nations unies, les lois qui existent à Maurice, l’importance des fonctions du Parlement et son pouvoir législatif, et le judicaire. Les journalistes ayant reçu leurs certificats sont Kavina Ramparsad, Rivesh Dursun, Christina Nellan, Ali Nobeebocus, Najette Toorab, Reshad Toorab, Kaviraj Gajanah, Christopher Sowamber, Christophe Sowamber, Fakuddeen Jilani, Dyana Marimootoo, Roshnee Santoo, Reshmee Bheemuck, Aurelie Larché, Zainah Peerally, Kaazim Bakurallyde, Gloria St Flour, Loic Gangaram, Joven Coopoosamy et Mehleen Khodabux.

« Cette formation m’a permis d’apprendre plusieurs choses sur les lois et les droits humains. Ce que j’ai préféré, c’est mon stage au sein d’une ONG », explique Kavina Ramparsad. Ali Nobeebocus dit avoir aimé « l’aspect interactif » du cours de trois semaines.  Christina Nellan retient, elle, la pertinence des intervenants ayant participé au séminaire : « La formation m’a permis de me rendre compte qu’il faut toujours vérifier nos informations avant leur publication. »


Rita Venkatasawmy, Ombudsperson for Children : « Les enquêtes sont menées de façon indépendante et scientifique »

Rita

Rita Venkatasawmy a, pour sa part, tenu à faire ressortir que l’Ombudsperson for Children’s Office « n’est pas un Service Provider ». Elle a précisé que la tâche de la Child Development Unit et des travailleurs sociaux est de placer des enfants dans des shelters. « Si tel n’est pas le cas, le ministère doit entrer en jeu », dit-elle.

Parlant des enquêtes menées par son bureau, elle souligne que celui-ci « mène ses enquêtes de façon indépendante et scientifique », dans le but de veiller à ce que les droits des enfants soient respectés. Rita Venkatasawmy affirme que son bureau est ouvert à la presse. « Nous ne sommes pas des militants de salon. Nous ne pouvons pas fermer nos portes et prétendre que nous faisons du militantisme. Je n’ai aucun agenda, sauf celui de promouvoir les droits des enfants », affirme-t-elle.


Me Satyajit Boolell, Directeur des poursuites publiques : « Le CP est seul chef à bord pour les enquêtes, ni la Task Force ni l’exécutif »

Cours de DIS-MOI - DPP

Prenant la parole au séminaire, Me Satyajit Boolell a parlé du fonctionnement du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). Il a ensuite abordé plusieurs sujets, tels que les accusations provisoires, la présomption d’innocence, les lois en vigueur mais non appliquées ou encore le certificat de moralité. Voici quelques-uns de points sur lesquels s’est appesanti le DPP.

Nombre de dossiers traités

Les officiers du bureau du DPP réceptionneraient 100 à 150 dossiers par semaine. Entre 500 et 600 dossiers sont traités par mois. « Chose qui requiert beaucoup de travail », précise le DPP.

Enquêtes bien ficelées

Me Satyajit Boolell a fait ressortir que le DPP a aussi le devoir de regrouper des preuves crédibles et admissibles en cour. « Les enquêtes policières doivent être bien ficelées, car les policiers sont les premiers déclencheurs de l’affaire », dit-il. Des informations supplémentaires sont réclamées aux enquêteurs, si le bureau du DPP n’est pas satisfait du contenu des dossiers.

Politique et Task Force

« La Constitution stipule que le commissaire de police est le seul chef à bord concernant la mise sur pied des enquêtes. Ni l’exécutif, ni la Task Force n’y pourra rien. C’est lui qui déclenche les opérations. C’est lui qui a le mandat de combattre la crimininalité », indique le DPP.

Accusation provisoire

« J’ai dénoncé à maintes reprises la culture de provisional information. Une personne est innocente jusqu’à ce qu’une cour de justice la trouve coupable. On doit respecter et reconnaître la présomption d’innocence », rappelle Me Satyajit Boolell.

Lois non appliquées

Selon le DPP, il y aurait des « tonnes » de lois, mais elles ne sont pas appliquées. Il cite les règlements concernant la protection de l’environnement, ou encore le commerce de nourriture. « À mon avis, il y a un manque de personnel formé en la matière. Ce dernier souffre d’un manque d’équipements », laisse-t-il entendre.

Child beyond control

Le DPP a ensuite commenté la question du Child beyond control. « Cela vaut-il la peine d’envoyer un mineur dépendant de la drogue en cour ? On doit pouvoir être flexible et trouver des diversions pénales », poursuit le DPP.

Certificat de moralité

« Il y a un gros problème au niveau des certificats de moralité. Il faut revoir la loi en ce sens. On fait un pas en avant, mais deux pas en arrière. La loi est mauvaise et on doit la changer », concède Me Satyajit Boolell.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !