Troublant constat que celui fait par l’Ombudsperson for Children, Rita Venkatasawmy, qui animait un atelier de travail axé sur le « Children’s Bill », au Baden Powell Building, samedi. Parmi les consommateurs de drogue synthétique se trouvent des enfants âgés de 11 et 12 ans, a-t-elle affirmé.
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Pour arriver à cette conclusion sur la prévalence de la toxicomanie à un âge aussi précoce, Rita Venkatasawmy a dit se fier « au vécu » de ces enfants. « La situation est alarmante », a-t-elle affirmé. Un enfant qui consomme de la drogue synthétique, c’est un cas de trop, selon elle : « La place d’un enfant est à l’école pour participer dans des activités et non pas à consommer de la drogue synthétique. »
Rita Venkatasawmy n’est guère étonnée par l’ampleur de la consommation de la drogue synthétique par les enfants. « Pour connaître leur mode opératoire, il a fallu jouer le jeu avec les principaux concernés. C’est ainsi qu’on est arrivé à leur soutirer des informations », a dit Rita Venkatasawmy. Celles-ci ont révélé l’existence d’un nombre élevé de mineurs parmi les consommateurs de drogue synthétique, un fléau qui prend de l’ampleur.
« Nous ne restons pas insensibles aux appels venant des membres du public, qui tirent la sonnette d’alarme sur les ravages causés par la drogue de synthèse parmi les jeunes. Nous n’avons effectué aucune étude, mais nous avons un gut feeling de ce qui se passe dans le pays concernant la drogue de synthèse. Nous sensibilisons la population, mais surtout les enfants. Vous savez, les mineurs sont sous la responsabilité des parents. Il est très important que ces derniers assument leurs responsabilités. Quand ils le font, l’état aussi prend les siennes ! » précise l’Ombudsperson for Children.
à qui la faute pour cet état de choses ? « La faute incombe à un ensemble de personnes. On ne peut pas dire que la faute revient à l’état, aux parents ou encore à l’école. La faute est à nous tous et chaque adulte doit prendre ses responsabilités », précise Rita Venkatasawmy.
Children‘s Bill
L’Ombudsperson for Children avait précédemment abordé le Children’s Bill, qui sera bientôt débattu à l’Assemblée nationale. « Une telle loi est très importante, car le pays est signataire de la convention relative aux droits des enfants depuis 1990 », a-t-elle indiqué. Au niveau de l’Ombudsperson for Children, a souligné Rita Venkatasawmy, « nous sommes ravis que le ministère, et surtout la ministre de l’égalité des genres, en la personne de Roubina Jadoo-Jaunboccus, présente bientôt cette loi nationale ».
Pour rappel, l’atelier de travail qui s’est tenu samedi portait sur les droits de l’enfant et sur l’introduction du Children’s Bill à l’Assemblée nationale. Outre les enfants des SOS villages, ceux d’origines chagossienne et agaléenne étaient présents à la cérémonie. Ils ont été invités à s’exprimer sur la Convention relative aux droits des enfants.
« Il s’agit d’un beau texte, qui doit être traduit dans la réalité. L’article 12 dudit document stipule que les enfants ont le droit de participer à des décisions leur concernant. Toutes les recommandations formulées par les enfants sont envoyées au ministère de l’égalité des genres », a ajouté Rita Venkatasawmy.
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