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Confinement - Flic-en-Flac : la plage déserte des journées d’été

Promeneurs et touristes ont respecté le confinement, ne s’aventurant pas sur la plage publique de Flic-en-Flac, ce weej-end, à l’exception de quelques-uns. Dans les hôtels, des touristes profitent tout de même du sable fin qui s’étend juste devant eux.

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Des  étendues de sable blanc à perte de vue, dignes d’un dépliant touristique. Oui mais un samedi d’été à Flic-en-Flac, c’est presque du jamais vu! Si de nombreux Mauriciens et étrangers avaient bravé l’interdiction de se rendre à la plage le premier jour du confinement, vendredi 20 mars 2020, force est de constater que le message est passé le lendemain. En effet, on pouvait les compter sur les doigts d’une main, ceux qu’on pouvait apercevoir au célèbre bord de mer de la côte Ouest le lendemain.

À la hauteur du poste de police, c’est un calme olympien qui règne en début d’après-midi. Aucune serviette de plage ni de baigneurs en vue. En nous approchant de la mer, nous notons enfin deux hommes qui sortent de l’eau. C’est qu’ils viennent d’être sommés par des gardes-côtes à bord d’un bateau de retourner à leur hébergement. Il s’agit de deux Britanniques, père et fils tentant l’échappée bleue.

« Ma mère est Mauricienne. Nous étions venus pour nager et voir des proches. Mais comme vous avez pu le voir, au bout de cinq minutes à peine, nous avons dû renoncer. On nous a aimablement fait savoir que nous n’étions pas autorisés à rester sur la plage », explique Luc, le fils.

Son père, Michael, n’est pas moins désemparé : « J’ai récemment subi une opération chirurgicale et la nage m’est très bénéfique. Je suis venu pour ma convalescence et me sens d’ailleurs mieux depuis que je suis à Maurice. Maintenant, je suis triste, car, à cause du coronavirus, je dois tout stopper et repartir à la maison. »  « Ce n’est la faute de personne », ajoute-t-il, philosophe.

Dépité

Même ‘sound of silence’ sur le rivage de Wolmar. Des bus vides patientent en attendant leurs rares passagers. Cette fois, c’est un couple de touristes allemands qui déambule sur le sable. « Nous sommes un peu confus. C’est la même situation qu’en Allemagne. Mais la façon dont les gens réagissent a changé. Nous sommes Européens et les gens nous considèrent avec méfiance (ndlr : l’Europe est aujourd’hui le principal foyer de la pandémie mondiale de coronavirus). Avant, tout le monde était très sympathique avec nous. Puis, du jour au lendemain, tout a changé. Nous sommes contents de rentrer demain en Allemagne », confie Kursun, dépité.

Alors qu’ils s’apprêtent à quitter la plage, une patrouille de gardes-côtes en voiture  arrive sur le parking de la plage de Wolmar. L’un des officiers se dirige vers le véhicule où deux Mauriciens patientent avant de se rendre à l’hôtel dont ils sont des employés. Il leur somme de quitter le parking, qui se retrouve désert, lui aussi.  

Pendant ce temps, un second officier interpelle les deux touristes allemands. Après leur avoir communiqué la consigne, il revient et nous l’interrogeons : le confinement  est plutôt bien respecté par les Mauriciens ainsi que les touristes, nous dit-il. « Mis à part une ou deux personnes toutes les heures, personne ne se rend à la plage. Le message est bien passé. Hier (vendredi 20 mars 2020), les promeneurs n’étaient pas encore tous au courant du confinement qui venaient d’être imposé. Mais aujourd’hui ils ont compris », explique cet officier des garde-côtes sous le couvert de l’anonymat.

 On remarque toutefois que les quelques touristes qui séjournent dans des hôtels du bord de mer profitent bel et bien de la plage. Ils restent cependant bien devant l’établissement pour leur bain... de soleil. Rares sont ceux qui se jettent à l’eau.

 

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