Conférence sur les maladies non transmissibles : Anil Gayan parle de «destruction massive»

« Destruction massive. » Ce sont les termes utilisés par Anil Gayan, mercredi, pour parler des maladies non transmissibles. Il intervenait à l’ouverture du Forum mondial de dialogue portant sur le sujet et organisé en collaboration avec l’OMS.

Diabète, hypertension, maladies cardiovasculaires, cancer… Autant de maladies non transmissibles qui affectent la population mauricienne et mondiale.

D’ailleurs, le nombre de décès liés à ces maladies à Maurice est passé d’un taux de 467 par 100 000 habitants en 2007, à 527 en 2015. C’est ce qu’indique le National Health Report récemment publié. Le ministre de la Santé Anil Gayan qualifie les maladies non transmissibles de « maladies de destruction massive ». Il est intervenu, ce mercredi, à l’ouverture du Forum de dialogue mondial sur le rôle des acteurs non étatiques dans la lutte contre les maladies non transmissibles.

L’objectif de cet événement, qui se tiendra jusqu’au 21 octobre, est de réfléchir à la question, tout en essayant de trouver des solutions. Il est organisé par le ministère de la Santé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette rencontre compte parmi ses participants plusieurs dignitaires, à l’instar de la princesse de Jordanie, son altesse Dina Mired, ainsi que du sous-directeur général de l’OMS Oleg Chestnov.

Pour Anil Gayan, nous sommes confrontés à une situation des plus difficiles, car Maurice compte au sein de sa population 25 % de diabétiques et 25 % de pré-diabétiques, dont certains sont sujets à des complications menant à des amputations. Sans compter, dit-il, l’obésité qui est une des causes des maladies chroniques.

Se référant aux projections de l’OMS, le ministre a déclaré que d’ici quelques années, 50 millions de personnes dans le monde mourront des suites de problèmes cardiovasculaires découlant des maladies non transmissibles. Raison pour laquelle il estime que gouvernements et ONG ont un rôle à jouer. Le ministre a ajouté qu’il souhaitait que cette conférence permette à chacun de connaître les meilleures pratiques utilisées de par le monde pour tenter de juguler le problème.