Une meilleure condition de vie aux famille vulnérables. Le Premier ministre a, à l’occasion des célébrations de l’Abolition de l’esclavage, réitéré son engagement à éradiquer l’extrême pauvreté à Maurice.
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« Notre objectif est le développement inclusif ». Pravind Jugnauth a surtout mis l’accent sur les efforts consentis dans la lutte pour éradiquer l’extrême pauvreté. « Le gouvernement fera tout son possible pour soutenir les familles et les aider à progresser », a-t-il déclaré, vendredi, lors des célébrations du 184e anniversaire de l’Abolition de l’esclavage.
Le Premier ministre a cité les mesures sociales prises par son gouvernement afin de soulager les plus vulnérables, notamment l’introduction du salaire minimum et la Negative Income Tax. Au chapitre du logement social, Pravind Jugnauth a aussi loué les progrès accomplis. « 2 000 logements ont été construits depuis 2015, sans compter les 3 156 maisons qui sont en cours de construction », a-t-il ajouté. Il a, dans le même souffle, invité toute la population à s’unir afin de mieux lutter contre toutes formes de discriminations et d’inégalités. Cela, « a sak fwa ki nou trouv li », a-t-il poursuivi.
Abordant le projet de construction du musée de l’Esclavage, longtemps annoncé mais qui tarde à prendre forme, le No 1 du gouvernement a concédé qu’il y a bien du retard. « Ce musée sera construit tout près de l’ancien hôpital militaire. C’est vrai que le projet est en train de prendre un peu de retard. Des experts de l’Unesco ont fait plusieurs recommandations qu’il nous faut prendre en considération », a-t-il avancé.
Le Premier ministre a cependant assuré qu’il s’agit d’un « projet prioritaire » que le gouvernement compte réaliser. Selon Pravind Jugnauth, il est important de se rappeler de la contribution des esclaves. « Les esclaves ont beaucoup contribué dans le domaine de l’agriculture, de la construction des routes, des bâtiments et autres infrastructures », a-t-il souligné.
Pravind Jugnauth s’est aussi attardé sur la contribution culturelle des esclaves qui ont légué le créole. « Une langue qui est aujourd’hui parlée par 90 % de la population mauricienne », a-t-il fait savoir.
Felipe Jacinto Nyusi : « De fortes émotions »
Le Président du Mozambique, Felipe Jacinto Nyusi, l’invité d’honneur de ces célébrations, a parlé de toutes ces émotion fortes qu’il a ressenties lors du dépôt de gerbes. Il a affirmé que les séquelles de l’esclavage sont toujours présentes. « Maurice et le Mozambique ont une histoire triste. C’est un fait regrettable, mais les séquelles sont bien vivantes dans notre présent », a-t-il déclaré. Tout en reconnaissant que les descendants d’esclaves ont aujourd’hui su se positionner dans plusieurs secteurs importants, le Président mozambicain concède cependant que « l’Afrique continue de pleurer ses millions d’enfants qui ont été déracinés ».
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