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Christopher Durhone, 18 ans, sourd-muet et formateur en langage des signes : « Je veux faire entendre ma voix »

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Son sourire l’aide à mettre tout le monde à l’aise.
Son sourire l’aide à mettre tout le monde à l’aise. 

C’est une voix qui s’élève pour les personnes en situation de handicap. Il est un ambassadeur qui a à cœur l’intégration de ces personnes qui, comme lui, ont envie d’exister. Malgré son jeune âge, Christopher Durhone, 18 ans, sourd-muet, est une référence dans la formation des personnes au langage des signes. D’ailleurs, il en parle avec conviction et amour. 

Il est 14 heures. Nous sommes dans la salle de formation de la Global Rainbow Foundation, à Rose Hill. Des jeunes en situation de handicap suivent avec attention les consignes de Christopher Durhone. Malgré ses 18 ans, ce dernier est le Employment Specialist de la fondation. 

C’est toujours avec le même sourire que Christopher Durhone accueille ses élèves et les visiteurs. Son objectif : apprendre le langage des signes aux personnes avec une déficience auditive afin qu’elles puissent se faire comprendre par les personnes qui les entourent et aussi trouver un emploi. C’est en présence de Ridwan Dilmahomed, directeur du bureau régional, et Julian Tarbox, Program Manager, qu’il nous accorde cet échange sympathique.

Plus tôt, le fondateur de la Global Rainbow Foundation, le Professeur Armoogum Parsuramen, était aussi présent pour échanger quelques mots d’encouragement avec toute l’équipe. 

Lorsque Christopher Durhone n’est pas en classe, c’est au stade que cet habitant de Rose Hill passe la plus grande partie de son temps. Sportif dans l’âme, il jongle entre plusieurs disciplines : saut en hauteur, saut en longueur ou encore sprint. De plus, cet amoureux de la vie possède une bonne humeur communicative et semble être très patient. C’est avec plaisir qu’il signe des phrases afin que vous vous sentiez à l’aise pour continuer la conversation avec lui. 

Toutefois, Christopher était encore bébé lorsque ses parents se sont rendus compte que leur fils avait un problème. « Ils pensaient que j’avais uniquement un retard de langage et puis ils se sont rendus compte de ma déficience. » Mais pour sa part, Christopher garde de bons souvenirs de son enfance même si des fois il y avait des moments de confusions pour lui et les membres de sa famille. « Je ferme les yeux et je revois mes parents qui me parlent en me regardant avec de gros yeux. Je ne comprenais rien. » Puis un jour, Christopher apprend le langage des signes. « Tout un coup, j’ai eu le sentiment qu’on m’avait donné une voix qui me permet à communiquer. J’ai ainsi découvert un autre monde. J’étais heureux de pouvoir m’exprimer, me faire comprendre et comprendre les autres. » 

Avec Ridwan Dilmahomed et Julian Tarbox, ils forment  une belle équipe.
Avec Ridwan Dilmahomed et Julian Tarbox, ils forment une belle équipe.

Sa passion le pousse à se perfectionner. Il reçoit tout le soutien de sa famille et de son frère qui ont aussi appris le langage des signes pour communiquer avec lui. « Ma famille s’améliore chaque jour, surtout mon père. Je leur apprends toujours de nouveaux mots. » Selon lui, il est extrêmement important pour les personnes en situation de handicap de bénéficier du soutien des membres de la famille. « Malheureusement, il est triste de constater que dans certaines familles, il n’y a pas suffisamment d’efforts de certains membres pour mieux intégrer les personnes en situation de handicap qui doivent faire des efforts pour lire sur les lèvres afin de comprendre ce qui se passe. » 

Estimant que c’est important de faire entendre la voix de toutes les personnes en situation de handicap, Christopher ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il se dit reconnaissant d’abord envers ses parents et ensuite à toute l’équipe de la Global Rainbow Foundation qui lui donne l’opportunité de former d’autres personnes tout en apprenant des autres. Le jeune homme se dit heureux de pouvoir partager sa passion pour le langage des signes avec les autres. 

Son souhait est de représenter Maurice dans des compétitions internationales ou autres représentations. Il estime que leurs initiatives ne sont pas suffisamment soutenues. Ainsi, il ambitionne que plus de ressources soient mises à la disposition des personnes en situation de handicap afin qu’elles puissent mieux démontrer leurs compétences. 

Comme Christopher est de nature positive, il croit en un meilleur lendemain. Cela, dit-il, commence par un petit geste de la part de tout un chacun.

Des entreprises soutiennent la fondation.
Des entreprises soutiennent la fondation.

 

 

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