Ces nouvelles mesures introduites cette année : la taxe sur le sucre

Qui dit nouvelle année dit aussi nouveaux règlements. La taxe sur le sucre qui devrait être imposée en 2020 a été reportée pour cette année-ci. Cependant, aucune date n’a été avancée pour l’heure. Néanmoins, les distributeurs anticipent déjà les conséquences de cette mesure.

« L’introduction de la taxe sur le sucre aura un impact direct sur les ventes des produits concernés. Chez Innodis, nous prévoyons une baisse de volume dans certaines catégories de produits comme les crèmes glacées », soutient Sonny Wong d’Innodis. Ce dernier dit que c’est dommage que l’ensemble des sucres soient concernés, y compris le sucre naturel connu comme le fructose, présent dans les jus de fruits à base de 100 % de fruits naturels.

Chez Panagora, Yovan Jankee abonde dans le même sens. « Une taxe qui augmente le prix de certains produits en période de crise économique aura bien évidemment un impact négatif. Nous avons déjà vu ce scénario se confirmer sur certains produits comme les boissons depuis juillet dernier », dit-il. Ce dernier avance que leur fournisseur Maurilait travaille depuis trois ans déjà sur la réduction du taux de sucre dans ses différentes marques telles que Yoplait, Candia ou encore Miko. « C’est un travail technique, de longue haleine, qui se fait par palier pour tenir compte du goût des consommateurs. L’impact de la taxe sucre sur notre portefeuille varie donc en fonction du type de produits », fait-il ressortir.

L’interdiction de plastique à usage unique à partir du 15 janvier

Une autre mesure qui influencera la façon de consommer des Mauriciens en 2021 est l’abolition du plastique à usage unique. Ce nouveau règlement prend effet à partir du 15 janvier.

Chez Panagora, le plastique à usage unique concerne principalement les cuillères et les pailles en plastique distribués avec certains produits. « Nous avons entamé depuis décembre 2018 une démarche de réduction de la quantité de cuillères distribuées avec nos produits. Depuis le début de notre action, nous avons pu réduire de 48 % la quantité de cuillères en circulation », soutient Yovan Jankee.

Suttyhudeo Tengur estime que le gouvernement devrait aller plus loin et interdire l’utilisation des conteneurs plastiques et favoriser un retour à l’usage des bouteilles en verre si l’on veut protéger la santé des Mauriciens. Pour sa part, Mosadeq Sahebdin avance que les Mauriciens doivent s’adapter aux emballages en papier ou aux produits recyclables. « Les décideurs ainsi que la société civile devront se concerter en vue de promouvoir les pratiques valorisant l’économie circulaire », dit-il.