L’avoué de la Development Bank of Mauritius a déjà envoyé des lettres à des clients, dont des personnes proches du PTr, pour défaut de paiement concernant des prêts contractés au cours de ces deux dernières décennies.
La Development Bank on Mauritius (DBM) a effectué un audit, récemment, sur des prêts accordés à des proches de partis politiques. Il démontre que l’établissement leur a octroyé près de Rs 150 millions pour des projets qui remontent à 1989. Après un audit similaire au sein de l’ex-Mauritius Post and Cooperative Bank, l’hôtel du gouvernement a découvert que le remboursement des Rs 150 millions, intérêts inclus, frisent, en fait, les Rs 250 millions. Cerise sur le gâteau : plusieurs personnes proches du PTr, qui doivent Rs 150 millions à l’institution bancaire, ont cessé tout remboursement.
Il y a quelques jours, l’avoué de la DBM a envoyé des lettres à ces clients, leur indiquant qu’ils seront passibles de poursuites et de saisies s’ils n’effectuent pas de remboursement. Parmi : Hemant Bangaleea, ex-chauffeur de Mauritius Telecom. Il doit près d’un million à la DBM pour un prêt contracté en 2011.
L’on retrouve aussi Iswardeo Seetaram, ex-membre du MSM dont la famille a viré au rouge lorsque Pravind Jugnauth n’a plus fait partie du gouvernement de Navin Ramgoolam en 2011. Iswardeo Seetaram devra, lui, rembourser près de Rs 10 millions pour cinq prêts qu’il a obtenus à travers trois sociétés et à titre personnel. Trois de ces emprunts remontent à 1994 et totalisent Rs 6 millions.
L’ancien directeur de la Mauritius Broadcasting Corporation Bijaye Madhoo doit également près de Rs 6 millions à la DBM. Deux de ses proches et lui-même ont eu six prêts entre 1994 et 2012. Leurs dossiers font état de défauts de paiement. L’ex-ministre rouge Siddick Chady a, lui, une ardoise d’à peu près Rs 20 millions pour deux prêts de Rs 5 millions obtenus lors du premier mandat de Navin Ramgoolam à travers la société Medical Centre Ltd.
Prêt de Rs 50 M à un ex-député
Un autre ancien ministre rouge, Vasant Bunwaree, devra rembourser plus de Rs 3 millions pour un prêt de Rs 1 million obtenu par sa société Clinicare, en 1996. La Clinique de l’océan Indien pousse également la DBM à courir après le Pr Soorianarain Baligadoo pour des dettes de Rs 1 million pour un prêt de Rs 300 000 octroyé en 1994. Subhas Chandra Seeruttun, un proche de l’ex-Premier ministre anciennement nommé à la Beach Authority, doit, lui, environ Rs 4 millions pour un prêt de Rs 1 million décaissé en 2003. Le pandit Suryadeo Sungkur, qui avait eu une portion de la plage publique de Trou-aux-Biches, doit Rs 1,7 million pour des prêts de Rs 1,6 million approuvés en 2012 et 2013. Veerendra Ramdhun, un dirigeant de la Hindu House, doit plus de Rs 5 millions pour deux prêts de Rs 4 millions décaissés en 1993 et 1996. La Hindu House, elle, devra restituer Rs 2 millions pour le prêt de Rs 1,6 million qu’elle a eu, en 2012, pour la création d’un parc spirituel qui n’a pas encore vu le jour. La liste se poursuit avec l’ancien chef commissaire de Rodrigues Johnson Rousetty qui doit Rs 1,5 million. L’ex-député rodriguais Robert Spéville doit, lui, Rs 1,4 million. Deux députés du MMM devaient près de Rs 40 millions. Le premier a réglé sa dette et le deuxième a commencé à faire des remboursements mensuels. Abdullah Hossen, ex-membre du MMM passé au PTr et qui a été le président du board de la DBM, doit rembourser un prêt de Rs 1,5 million obtenu en 2001. La société RS Denim de l’ex-député rouge Ram Mardemootoo pèse plus lourd dans la balance. Pour un prêt de Rs 50 millions déboursée entre 2005 et 2006, soit lors du deuxième mandat de Navin Ramgoolam, le liability dépasse les Rs 60 millions.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !