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Centres de refuge : une vingtaine d’enfants séparés de leurs parents

Centres de refuge Les sinistrés ont obtenu un sursis lundi alors que la police s’apprêtait à intervenir.

C’est ce mardi 17 juillet que prend fin l’ultimatum lancé par les autorités aux 20 familles qui occupaient les centres de refuge depuis six mois après le passage de la tempête Berguitta et diverses inondations. Lundi, des officiers de la Child Development Unit ont évacué les 21 enfants qui y vivaient, dans des conditions précaires.

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Près de six mois après avoir trouvé refuge dans cinq centres, 20 familles refusent de partir. Du moins tant que les autorités ne leur auront pas offert de logement. Excédées par leur attitude, ces dernières leur avaient lancé un ultimatum le vendredi 13 juillet. Celui-ci prend fin ce mardi 17 juillet.

Le ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille a dénombré 38 adultes et 21 enfants. Neuf familles sont au centre de refuge de Saint-Malo, quatre à Tranquebar, cinq à Bambous et une à Résidence Vallijee. Sans compter une autre famille, de même qu’un adulte, au centre social de Beau-Séjour, à Rose-Hill.

Ces sinistrés seront contraints de se chercher un toit ou de retourner vivre dans leur précédente demeure qui, martèlent-ils, sont « abîmées ». Ils ont obtenu un sursis lundi alors que la police s’apprêtait à intervenir.

À lundi soir, les 21 enfants avaient été évacués des centres par des officiers de la Child Development Unit (CDU) après que ces derniers ont constaté les conditions précaires dans lesquelles ils vivaient. Tous les enfants ont été placés chez des proches. « Ils ne pouvaient plus vivre dans de telles conditions. Ils ont été envoyés chez d’autres membres de leur famille. À lundi soir, il n’y avait plus d’enfants dans les centres », indique une source du ministère.

Protocoles

Elle précise que des protocoles ont été mis en place pour assurer la sécurité des enfants. Les officiers de la CDU se sont rendus sur le terrain pour vérifier les maisons dans lesquelles vivront ces enfants. Ils sont notamment allés à Tranquebar, chez une famille qui a accueilli quatre enfants en bas âge. « Leur maison est en bon état. Les enfants peuvent y vivre », affirme la même source.


L’état de santé d’un gréviste se détériore

Pendant que les sinistrés préparent leurs cartons à contrecœur, deux refugiés de Baie-du-Tombeau, Douglas Baya et Rajespedee Candasamy, maintiennent leur grève de la faim. L’état de santé de Douglas Baya, 70 ans, s’est détérioré. Le SAMU a été mandé au Jardin de la compagnie dimanche après-midi. Le septuagénaire a refusé de se rendre à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, préférant maintenir sa grève dans l’espoir que les autorités leur viennent en aide.


Des sinistrés désemparés

Peu avant que les enfants ne soient évacués, on pouvait voir la détresse dans les yeux des adultes vivant dans les centres. Marie Noëlle Roussety, refugiée au centre social de Saint-Malo à Baie-du-Tombeau, affirme qu’elle peut se permettre un loyer. « Je réclame une maison. J’ai les moyens de payer un loyer. Nous souffrons et avons peur tous les jours. »

Stéphanie Hall explique qu’elle n’a nulle part où aller. « Ma maison est en piteux état depuis janvier. De nombreux logements ne sont plus habitables. J’aimerais que les autorités visitent ma maison pour se rendre compte de son état. » 

Même son de cloche au centre de Bambous. « Ce n’est pas logique d’habiter une maison presque détruite. Je ne veux pas partir. Je ne retirerai pas mes affaires du centre », martelait Gino Maleco.

 

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