Cadavre découvert à Roches-Brunes : l’autopsie vient contredire la thèse du meurtre

France Précieux, âgé de 71 ans, est mort de cause naturelle. C’est la conclusion du rapport de l’autopsie pratiquée par le chef du département médicolégal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, vendredi soir. Le vieil homme, habitant Roches-Brunes, est mort d’un infarctus mésentérique. 

Ce rapport vient contredire la thèse de meurtre, privilégiée, dans un premier temps, par la police. À la découverte du cadavre de France Précieux, dans sa cour, à l’avenue Adolphe de Plevitz, Roches-Brunes, le vendredi 2 septembre, un important dispositif policier avait sécurisé le périmètre. L’accès à une partie de cette route avait aussi été interdit. 

Les experts du Scene of Crime Office (SOCO) étaient à pied d'œuvre en vue de prélever des indices. Au moment où le cadavre de cet ancien garde-chiourme, qui a travaillé dans des centres de réhabilitation pour mineurs, a été découvert dans sa cour, des traces de blessures, dont une « stab wound » au ventre, avaient été décelés sur certaines parties de son corps. Ce qui avait poussé les limiers à démarrer une enquête sur un possible cas de « foul play ». 

Les enquêteurs de la Criminal Investigation Division (CID) de l’Ouest, dirigée par l’ASP Seebaluck, et les hommes de l’inspecteur Ramjeetun de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) étaient sur place. Ils avaient pu reconstituer les derniers mouvements du retraité. 

Homme courtois

Selon des images de caméras de surveillance, lors de son dernier déplacement, la veille, le vieil homme avait été raccompagné chez lui par des connaissances. Entendues par les enquêteurs, ces personnes ont expliqué qu’elles n’avaient fait que de déposer France Précieux chez lui, car il arrivait à peine à marcher après une beuverie. « Nounn trouv li pe marse, lerla nounn donn li enn lif », ont-elles déclaré à la police.

Dans ce quartier de Roches-Brunes ce vendredi, la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre, la thèse de meurtre étant avancée par plus d’un. « Leker fermal kan trouv dimounn pe ale koumsa », dit une habitante.

Du côté des proches du défunt, c'est l’incompréhension. France Précieux était célibataire et habitait avec sa cousine dans cette maison. Mais la dame est décédée en juillet dernier.   

Le retraité avait fêté ses 71 ans le 13 août dernier. Ses proches gardent de lui le souvenir d’un bon vivant qui n’avait pas d’ennemis. « France était toujours très courtois. Il avait un petit groupe d’amis qu’il fréquentait. Il n’a jamais eu des problèmes avec des gens », déclare un des cousins, accablé par le décès subit de France Dans le voisinage, on le décrit comme un homme « discipliné et discret ». « Li pa ti amen dimounn kot li pou bwar. Ti enn misie bien trankil », dit-on.