Bradley Vincent après sa suspension : «Ceux trouvés coupables de dopage ont des sanctions moins sévères»

Bradley Vincent ne s’attendait pas à une aussi lourde sanction. Le quadruple médaillé d’or des Jeux des îles 2019 est choqué par les trois ans de suspension infligés par le Comité olympique mauricien pour ‘gross misconduct’ « pour avoir utilisé un langage irrespectueux à l’encontre d’un membre de la Commonwealth Games Association Mauritius et de n’avoir pas participé à la cérémonie de lever du drapeau lors des Jeux du Commonwealth de Birmingham en juillet dernier ».

Bradley Vincent se défend et estime que cette sanction est exagérée : « Je ne me suis pas dopé, ni tenu des propos racistes ou discriminatoires. Pourtant, je suis suspendu pour trois ans. Des sportifs trouvés coupables de dopages ou d’actes de discrimination, qui sont beaucoup plus graves, d’un point de vue sportif, ont des sanctions moins sévères ou encore sont suspendus pour moins de trois ans. »

Bradley Vincent nie avoir « insulté cette personne ». « Il y avait d’autres personnes dans le bus qui peuvent être interrogés. J’ai simplement demandé ce qui s’était passé avec les 100 livres sterling qui devaient être remises aux sportifs comme argent de poche. Car, les autres avaient déjà reçu l’argent. J’ai interrogé la personne qui était responsable du village où nous étions logés au sujet de l’argent de poche des nageurs. C’était tout à fait légitime de lui demander de telles informations », explique le nageur.

Le multiple recordman de Maurice se dit attristé que les gros sacrifices consentis comme sportif et le fait de défendre les couleurs du pays pendant neuf ans n’ont pas été pris en compte. « À Birmingham, cela ne s’est pas passé comme on veut le faire croire », confie-t-il.

Vincent ne sait pas encore la suite qu’il donnera à sa carrière. « Mon objectif principal reste les prochains Jeux des îles. Je ne sais pas si la sanction s’applique pour cette compétition également car, le ministère de l’Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs est grandement impliqué dans la participation des sportifs mauriciens. S’il n’y a pas de Jeux des îles, je n’ai plus d’objectifs. Je ne sais donc pas quelle sera la suite pour moi. Si je ne peux pas apporter ma contribution pour le relais, c’est l’équipe de Maurice qui sera pénalisé », souligne-t-il.

Et d’ajouter : « Je ne sais pas si je peux faire appel de la sanction. S’il faut me tourner vers le tribunal d’arbitrage du sport en Suisse, je ne pourrai pas le faire, car cela coûte beaucoup trop cher. Je garde espoir que le COM reviendra sur cette décision ».