« Ils veulent finir ce qu’ils ont commencé… ». C’est par ces mots qu’Ultim Moocktar, 47 ans, gérant d’un snack à Bois d’Oiseaux, résume l’enfer qu’il traverse depuis son agression brutale. Ce drame s’est produit le 26 avril dernier, vers 22h00, lorsqu’il a été attaqué en pleine rue par six individus à bord d’un van blanc. Il a été roué de coups et laissé pour mort.
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Transporté d’urgence à l’hôpital, le quadragénaire souffre de fractures et de blessures internes graves. Alors que sa famille espérait une réaction rapide de la justice, elle attend toujours.
Une vidéo à charge remise à la police
Le point central du dossier est une clé USB contenant des images de l’agression, remise personnellement par la victime à la police de Plaine-Magnien. Ces images, captées par une caméra de surveillance privée, montrent selon la famille l’intégralité de l’attaque : l’arrivée du van, la descente des agresseurs, leur violence envers Ultim, puis leur fuite.
« On voit tout. Leurs visages, leurs gestes. Ce n’est pas une simple bagarre, c’est une tentative d’exécution. Et pourtant… rien ne bouge ! » déplore le frère de la victime.
Une seule arrestation, puis silence
Dans les jours qui ont suivi l’agression, un seul suspect a été arrêté, puis relâché le lendemain. Pendant plus de trois semaines, aucune avancée notable n’a été constatée. Ce n’est que mardi dernier que trois autres suspects ont été interpellés. Pour la famille, cela reste insuffisant.
« La vidéo aurait dû suffire pour arrêter tout le groupe immédiatement. Ils savent qui ils sont. Nous avons fourni les noms, les images, tout. Mais ils sont toujours là, à nous intimider », déclare l’épouse d’Ultim Moocktar.
Une affaire à requalifier en tentative de meurtre
Actuellement classée comme une "agression grave" (serious assault), la victime estime que la gravité des faits ne reflète pas la qualification retenue. Ultim Moocktar réclame une requalification en "tentative de meurtre", en raison de la violence de l’attaque, des menaces persistantes et de la préméditation apparente.
« Ils sont venus en groupe, dans un van, pour me tuer. Ce n’était pas une querelle. Ils ont dit : ‘laisse-li, li inn fini’. C’est quoi si ce n’est pas une tentative de meurtre ? » explique-t-il.
Une famille dans la peur
Depuis cette agression, la famille vit dans un climat d’insécurité. Les suspects rôdent encore dans le voisinage, parfois en voiture, parfois à pied.
« On vit dans l’angoisse. Même avec la vidéo, ils sont toujours libres. Nous avons fait notre part, maintenant c’est à la justice de faire la sienne », conclut la victime.

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