L’interpellation du journaliste Narain Jasodanand par le Central Crime Investigation Department (CCID) a suscité une vive réaction dans l’espace public. Le journaliste est représenté par l’avocat Roshi Bhadain, qui est également leader du Reform Party.
Publicité
Lors d’une conférence de presse animée ce samedi 13 septembre, Roshi Bhadain a expliqué avoir attiré l’attention d’un policier sur un jugement du Conseil privé de Londres dans l’affaire Dharmanand Dhooharika. « Ce jugement précise qu’on ne peut arrêter un journaliste et le placer en détention uniquement à cause de ce qu’il a écrit. Je suis satisfait que la police ait été réceptive et qu’elle n’ait pas placé Narain Jasodanand en cellule », a-t-il fait ressortir.
Selon lui, la jurisprudence est claire : « Les mots exprimés, qu’ils soient écrits ou verbaux, ne suffisent pas pour priver un journaliste de sa liberté. Il existe la possibilité d’intenter une action civile pour diffamation, mais pas de recourir à la détention. Narain Jasodanand maintient d’ailleurs la véracité de ses enquêtes », a-t-il souligné.
Pour l’avocat, il est désormais temps de revoir certains aspects du cadre législatif entourant certaines infractions.
Pour rappel, Narain Jasodanand a dénoncé un acte d’intimidation après avoir été convoqué et interrogé par le CCID vendredi. Il a toutefois été autorisé à repartir le même jour. Une perquisition a également eu lieu à son domicile de Floréal. Cette opération fait suite à une plainte déposée par Tevin Sithanen, fils du gouverneur de la Banque de Maurice, Rama Sithanen, qui accuse le journaliste d’avoir publié un article diffamatoire à son encontre sur la page Facebook Info Scoop.mu.
Lors de cette perquisition, les enquêteurs ont saisi du matériel informatique dans le cadre de l’enquête. Le journaliste devrait de nouveau être entendu par le CCID lundi prochain.
Image : Anoop Kumar Tataree

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !