La commission anticorruption s’intéresse aux versions de quatre fonctionnaires qui ont joué un rôle dans la procédure d’achat de 999 000 comprimés de Molnupiravir par le ministère de la Santé.
Publicité
Le Réduit Triangle, siège de l’Independent Commission Against Corruption (Icac), sera sous les feux des projecteurs cette semaine encore. La prochaine étape, dans l’enquête sur l’achat de Molnupiravir par le ministère de la Santé, sera l’audition « under warning » de quatre fonctionnaires cette semaine. Les hommes de Navin Beekarry comptent sur leurs déclarations respectives pour les aider à reconstituer le fil des événements dans cette affaire.
La commission anticorruption cherche à faire la lumière sur les circonstances entourant l’allocation d’un contrat à la société CPN Distributors Ltd, le 7 décembre, pour l’achat de 999 000 comprimés de Molnupiravir au montant de Rs 79,84 millions, soit Rs 79,82 l’unité. Alors que la veille, dans une commande passée à Mauritius Pharmacy (Seegobin) Ltd, le tarif à l’unité était de Rs 9,30. La direction de CPN Distributors s’est défendue en affirmant avoir payé Rs 72 pour chaque comprimé.
Au cours de leur audition, les quatre fonctionnaires seront confrontés à des « documentary evidences ». L’Icac a récupéré une correspondance portant l’entête du fournisseur indien Optimus Pharma et faisant état de la vente de Molnupiravir à 1,65 dollars américains l’unité. D’autres documents en réponse à des hommes d’affaires Mauriciens font état d’un autre prix : 0,4 dollars l’unité. Les enquêteurs sont aussi en possession de documents liés à deux commandes passées par CPN Distributors Ltd les 19 et 26 novembre 2021, ainsi que de preuves de facturation fournies par la douane.
À ce stade des investigations, la commission anticorruption continue d’éplucher les documents saisis lors des perquisitions effectuées la semaine dernière au ministère de la Santé, au ministère du Commerce et dans les locaux de CPN Distributors Ltd à Montagne-Longue.
Les identités des fonctionnaires qui seront entendus sont pour le moment gardées secrètes. Ces derniers risquent une inculpation à l’issue de leur interrogatoire. L’Icac a entrepris les démarches pour l’émission de « report upon departures notice » à leur encontre.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !