Live News

Au ministère de la Santé : d’autres cadres pourraient être sanctionnés

Le bâtiment Emmanuel Anquetil à Port-Louis abritant les locaux du ministère de la Santé

Après la suspension de deux hauts fonctionnaires, le transfert de deux autres et la mise en préretraite d’encore deux autres, y a-t-il encore des cadres du ministère de la Santé qui ont du souci à se faire ?

Publicité

Au niveau du High Level Committee sur la Covid-19, on affirme que s’il faut prendre des mesures, voire mettre en retrait d’autres cadres du ministère le temps de l’enquête sur l’achat controversé, le 7 décembre dernier, de 999 000 comprimés de Molnupiravir, il en sera ainsi.

« Nous ferons ce qu’il faut pour que toute la lumière puisse être faite. C’est d’ailleurs ce que le Premier ministre a dit publiquement la semaine dernière. Ceux qui ont fauté d’une manière ou d’une autre devront prendre leurs responsabilités. S’il faut prendre des sanctions, on le fera sans hésiter », affirme notre source.

Mercredi dernier, Dalida Allagapen, qui était la Senior Chief Executive du ministère, a fait valoir ses droits la préretraite, au même titre que Harry Krishna Bucktowar, Chief Pharmacist du ministère.

Parmanand Mawah, secrétaire permanent, et Brijendrasing Naeck, Principal Pharmacist, ont été suspendus le même jour. Zahira Bibi Uladin-Auckbarally, autre Permanent Secretary, a été transférée au ministère de l’Éducation avec effet immédiat, tout comme Suraiya Meeajane, Assistant Permanent Secretary, qui a été postée au ministère des Affaires étrangères.

« Tout dépend de l’évolution de l’enquête. Nous attendons également de voir ce qui se passe au niveau de l’Icac avant de prendre de nouvelles actions », poursuit notre source au High Level Committee.

En attendant, le ministère de la Santé, qui était déjà peu enclin à communiquer depuis quelque temps, s’est complètement refermé sur lui-même. L’affaire de l’achat controversé de Molnupiravir auprès de CPN Distributors Ltd fait qu’il a fermé les vannes à tous les niveaux alors que le danger du variant Omicron plane sur le pays.

Détecté pour la première fois en Afrique du Sud le 24 novembre, l’Omicron est encore plus contagieux que le variant Delta. Il ne lui a fallu que quelques jours pour devenir le variant dominant en Afrique du Sud. Le nombre de cas y est passé de 600 par jour il y a deux semaines à environ 12 000 quotidiennement.

Au Royaume-Uni, plus de 10 000 nouveaux cas d’Omicron ont été confirmés samedi. Selon la BBC, dimanche matin, les conseillers du Scientific Advisory Group for Emergency britannique craignent que le nombre d’admissions dans les hôpitaux anglais atteigne 3 000 par jour dans un avenir proche, avec un grand nombre de morts, si de nouvelles mesures ne sont pas prises urgemment.

À Maurice, pour l’heure, c’est le grand statu quo. Alors que le pays se met dans une ambiance de fête, le ministère de la Santé et les autorités en général observent la même attitude qu’ils ont eu face au variant Delta, qui est de ne pas communiquer. Et quand ils le font, c’est pour minimiser le danger.

Le 15 décembre, par voie de communiqué, le ministère a seulement informé que 12 cas d’Omicron avaient été détectés sur des passagers en provenance d’Afrique du Sud.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !