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Au cœur de l’info :  Des tarifs des cliniques privées font débat 

Le Défi Plus a publié un dossier sur les prix pratiqués dans les cliniques privées dans son édition du samedi 29 octobre. Plusieurs professionnels ont réagi sur la question, le 3 novembre, dans l’émission Au cœur de l’info. 

Le Dr Dawood Oaris, président de l’association des cliniques privées, rejette catégoriquement l’accusation selon laquelle les cliniques pratiquent un business lucratif. « Absolument pas ! », dit-il. Il insiste que c’est le médecin traitant qui décide des soins dont devrait bénéficier le patient. Chaque soin qu’il prescrit est tarifé par la clinique. Donc, c’est lui qui demande les soins, pas la clinique. La clinique agit selon le code médical bien établi. Les tarifs pratiqués sont selon ce code. 

Mais parfois il y a quatre médecins qui examinent le patient… N’est-ce pas du business ? « C’est une procédure qui dépend de la complexité du cas du patient. Ce n’est pas vrai de dire que c’est du business », a répondu le médecin. Et le prix de la chambre ? Et pourquoi y reste-t-on autant de jours ? 

Le Dr D. Oaris insiste qu’un patient reste rarement plus de deux jours dans une clinique privée. Il y a eu une plainte à l’effet qu’un médecin généraliste a imposé une batterie de tests à un patient, chacun tarifé à Rs 6 000. Le Dr Oaris répond : « C’est absolument faux ! La plupart des patients sont suivis par des spécialistes. » 

Il réfute aussi que des médecins du service public opèrent dans des cliniques privées à l’heure quand ils devraient être à l’hôpital. Il insiste que 99 % des médecins qui opèrent dans le service public ne seront jamais vus dans une clinique privée à l’heure où ils sont censés être à l’hôpital. 

L’ex-ministre de la Santé, Anil Gayan, est d’avis que le poste de ministre de la Santé doit être occupé par une personne qui n’est pas médecin. Parce qu’il estime que ce dernier aura tendance à protéger les siens. Il déplore ce qui se passe actuellement, insistant qu’il y a un lobby autour des assurances. Il y a batterie de tests si le patient est assuré. Il demande au Medical Council de revoir le système. Josh Ramnarain, consultant auprès de la compagnie d’assurance Jubilee, insiste pour un traitement planifié, avec le conseil des assureurs. Si le patient est assuré, sa compagnie d’assurance lui servira comme de guide. Elle posera des questions sur l’importance de certains traitements, ce qui diminuera forcément la facture. 

Ramesh Poorunsingh du comité amélioration de la santé se pose des questions sur l’esprit qui anime les médecins de nos jours. Où est passé le serment d’Hippocrate ? demande-il. Il faut que le Medical Council agisse pour sanctionner ceux qui abusent des patients en ce qui concerne les tarifs, avance-t-il. Le Dr François Tadebois demande plus d’humanisme de la part des médecins qui opèrent dans les cliniques privées. « On ne doit pas abuser sur les tarifs », déclare-t-il. Pour empêcher les abus, il propose que l’assureur ait un médecin qui accompagne son client lorsqu’il va trouver des soins dans une clinique privée. 

Enfin, le Medical Council est pour des prix standard dans toutes les cliniques. Mais il fait observer qu’il n’est pas mandaté pour traduire devant la justice les cliniques qui pratiquent des tarifs abusifs.

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