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Atterrissage du jet privé malgache - Bhadain : «Il faut une enquête sur les échanges téléphoniques»

Le leader du Reform Party dénonce de nombreuses zones d’ombre autour de l’affaire du jet privé.

Des explications sont attendues. Les circonstances dans lesquelles le jet privé malgache a atterri à Maurice soulèvent de sérieuses questions sur la gestion de l’État. Même si une enquête a été ouverte, le leader du Reform Party dit déplorer de nombreuses zones d’ombre. 

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« Paul Bérenger dit ne pas être au courant, et pourtant l’avion a été accueilli comme s’il s’agissait d’un vol officiel. Il faut savoir qui a donné l’ordre », affirme Roshi Bhadain, qui était face à la presse, le samedi 18 octobre. Seule une enquête approfondie sur les appels et les échanges téléphoniques entre les services concernés permettra de faire la lumière sur cette affaire, insiste-t-il. « L’Aviation civile et le bureau du Premier ministre doivent venir s’expliquer et dire qui a facilité cette démarche. »

Autre sujet abordé : la crise énergétique (voir aussi en pages 14-21). Pour le leader du Reform Party, la situation actuelle illustre un problème de gouvernance et d’anticipation. « En 2025, il est inconcevable que la population doive encore subir des coupures d’électricité, faute d’un plan solide pour garantir la productivité énergétique », martèle-t-il. Le load shedding (délestage) est devenu « un mot du quotidien, symbole d’une gestion défaillante du secteur », déplore-t-il. 

Il s’agit là d’une conséquence directe d’un manque de planification à long terme, poursuit Roshi Bhadain. « C’est la responsabilité et le devoir d’un gouvernement de fournir des services de base à son peuple, qui l’a élu démocratiquement », ajoute-t-il. « Dan kanpagn elektoral, zot ti dir zot pou koup pri elektrisite, me zordi zot pe koup elektrisite-la. »

Pour lui, les Mauriciens ne devraient pas être pénalisés en raison de « l’ingérence de certaines personnes » dans la gestion du secteur énergétique.

Dans la foulée, Roshi Bhadain critique la situation au Central Electricity Board (CEB), sans président de conseil d’administration depuis neuf mois. Il a déploré la reconduction de Shamshir Mukoon au poste de General Manager, estimant que cela démontre une absence de volonté de réforme. « C’est une institution stratégique, mais sans direction claire. »

Pouvoir d’achat en chute libre

Le leader du Reform Party s’est aussi exprimé sur le coût de la vie et la pression fiscale. Il dénonce l’impact de la taxe de 15 % et plaide pour des mesures d’allègement destinées aux petites entreprises réalisant moins de Rs 3 millions de bénéfice. Selon lui, les promesses faites en période électorale ne se sont pas concrétisées. Il se dit préoccupé par la détérioration du pouvoir d’achat des ménages. « Li grav kan ou tann dimounn dir ou zot nepli kapav manze kouma avan, zot pe bizin fer sakrifis. C’est un signal d’alerte qui révèle de nombreuses anomalies dans le système », fait-il ressortir.

Roshi Bhadain réaffirme que le Reform Party continuera à dénoncer les dérives et à proposer des réformes concrètes pour un système plus transparent. « Ou kapav sanz gouvernman, me pa gagn sanzman », résume-t-il, estimant que le véritable changement ne viendra que lorsque la culture de responsabilité remplacera celle de l’impunité.

 

 

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