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Araadhana Rambhojun : la fée du recyclage introduit le style népalais à Maurice

Araadhana Rambhojun La jeune femme s’est rendue au Népal au mois de juillet.
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« Funky Shmunky ». Tel est le nom du magasin qu’a lancé Araadhana Rambhojun, le 28 octobre, en sa résidence à Flic-en-Flac. C’est en accord avec ses valeurs que cette passionnée du recyclage a introduit la mode népalaise à Maurice. Son souhait : démontrer qu’on peut conjuguer éthique, écologie et mode.

Son style est unique. Araadhana, plus connue sous le nom d’Arad, commercialise depuis deux semaines des vêtements issus de la culture népalaise. Elle propose des écharpes, ponchos, jupes, tuniques ainsi que des accessoires tels que bonnets, chaussettes, sacs, entre autres. Son magasin se trouve dans sa demeure à Flic en Flac. « Mon magasin est un moyen d’exprimer ma passion pour les vêtements et accessoires ethniques et durables », confie-t-elle.

Les hommes et les femmes trouveront leur bonheur.
Les hommes et les femmes trouveront leur bonheur.

Sa passion pour cette culture est née alors qu’elle faisait des études en Early Child Education en Australie. « J’ai découvert le style népalais en Australie. Son côté ethnique m’avait vraiment séduite. Les vêtements culturels du Népal sont proches du style hippie et boho. Ce qui fait la particularité du style népalais, c’est qu’il utilise le chanvre et la laine de yak, entre autres, pour la fabrication de ses habits culturels, ce qui est écoresponsable et correspond à mes valeurs. Lorsque je suis retournée à Maurice l’an dernier, j’avais en tête de faire découvrir cette culture aux Mauriciens », explique Araadhana Rambhojun.

C’est au mois de juillet de cette année que la jeune femme de 28 ans décide de se lancer… à l’aveuglette ! «  Je ne connaissais personne au Népal. Je suis partie dans le vide, sans savoir où j’allais. C’était à la fois un voyage d’aventure et professionnel. J’étais tellement fascinée par cette culture que je me suis bien débrouillée. J’ai rencontré des fournisseurs qui étaient emballés par mon projet. Depuis, j’importe des vêtements directement du Népal. »

Araadhana ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Après le Népal, elle souhaite faire découvrir la mode culturelle d’autres pays. En attendant, cette passionnée de mode présente aux Mauriciens un autre de ses talents : recycler les vieux vêtements pour leur donner une nouvelle vie. Son aventure avec le recyclage des vêtements a débuté quand elle est retournée à Maurice après 6 ans d’études. La jeune femme a vite été désenchantée lorsqu’elle a découvert les vêtements à Maurice qui n’étaient pas à son goût. « La mode à Maurice est différente des tendances australiennes. Je ne trouvais pas les vêtements à mon goût. En plus, ils sont très chers. Alors je me suis dit pourquoi ne pas redessiner et personnaliser mes vêtements », confie la jeune femme de 28 ans.

Araadhana démontre qu’on peut conjuguer éthique, écologie  et mode.
Araadhana démontre qu’on peut conjuguer éthique, écologie
et mode.

 

Les vêtements proviennent de la mode culturelle népalaise.
Les vêtements proviennent de la mode culturelle népalaise.

 

Initiée au shopping d’occasion et à la culture vintage à Sydney, Araadhana s’en inspire et commence à créer des vêtements. Elle redonne vie à des vêtements vintage pour en faire des pièces d’exception. La jeune créatrice enrichit les vêtements en ajoutant broderies, clous, zips entre autres. « L’idée m’est venue de faire quelque chose de similaire sur l’île. Et pour le faire, le recyclage était parfait car c’est dans l’esprit vintage. D’une part, cela me permettait d’économiser de l’argent et d’autre part d’obtenir des tenues uniques », explique notre interlocutrice.

Pour Araadhana, ce geste responsable est aussi un effort en matière de développement durable. En effet, celle qui a effectué des études sur les impacts de la pollution liée à la mode rapide veut absolument prôner le recyclage afin de lutter contre la pollution. «  Nous faisons partie d’un monde en évolution rapide, nous avons tendance à oublier les conséquences négatives sur notre belle planète. L’industrie de la mode rapide ne fait pas exception. Cela entraîne de nombreux inconvénients pour l’environnement et les travailleurs de ce secteur. Il a été prouvé que le secteur du textile est la deuxième industrie la plus polluante après le pétrole », fait ressortir Araadhana.

L’enjeu de ce processus réside dans le fait de créer des vêtements dans l’air du temps sans faire de concession à l’allure. Et cela, Araadhana l’a bien compris. Si au début, elle créait des vêtements pour elle, petit à petit, elle a commencé à en faire pour les autres. Finalement, elle a créé sa marque « A_Red Creations ». Sur Facebook cette page témoigne de ses créations écoresponsables. D’ailleurs, les Mauriciens en sont friands.

Avec l’ouverture de Funky Shmunky, elle compte mettre en avant ses vêtements recyclés et surtout conscientiser les Mauriciens à l’importance d’opter pour le recyclage dans leur vie de tous les jours.

 

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