Après la publication de l’article du Défi Plus - Sandhya libérée de Brown-Séquard

Heureux dénouement dans l’affaire Sandhya Boolaky. Dans le cadre de l’enquête du Defi Plus sur les personnes abandonnées dans les hôpitaux en période de fêtes, l’histoire révoltante d’une jeune fille de 19 ans a été révélée au grand jour.

Le Défi Plus barrait sa Une le samedi 22 décembre avec cette triste histoire. La jeune fille avait été admise à l’hôpital Brown-Séquard pour avoir été désobéissante. Lorsqu’elle a eu l’autorisation de rentrer, personne n’est venu la chercher et, depuis, elle était enfermée dans une salle pour patients psychiatriques.

Après cet article, des réunions urgentes ont eu lieu, et nous avons appris, lundi matin qu’elle a eu la permission de quitter l’hôpital par le Dr Ismet Nawoor. Ce dernier a contacté l’association Havre d’Avenir pour la prendre en charge.

Rencontrée, la jeune fille était tout sourire. « Après un mois, je peux enfin sortir. Je remercie toutes les personnes qui m’ont aidée. Je veux maintenant travailler et montrer de quoi je suis capable », dit-elle.

Dans l’édition du Défi Plus du  22 décembre, la jeune femme nous avait conté sa vie. Elle n’est qu’une enfant quand elle est abandonnée par sa mère. « J’ai habité dans une crèche et, ensuite, dans une famille d’accueil. Cependant, ma tante d’accueil a dû quitter le pays et c’est ainsi que je suis allée vivre dans un autre ‘shelter’ jusqu’à mes 18 ans. »

Mais la vie ne va pas lui faire de cadeaux. Ayant suivi des cours de pâtisserie, elle se voyait déjà faire carrière dans ce domaine. « J’avais des rêves, mais personne pour m’aider à les réaliser. Je ne savais pas où aller. C’est ainsi que la responsable m’a demandée de travailler dans le ‘shelter’. » Elle y travaillera, mais sans rémunération. « On m’a dit que je restais là sans contribuer aux frais et qu’on n’avait pas besoin de me donner  un salaire (…) »

Puis arrive l’épisode de son admission à l’hôpital psychiatrique. Nous sommes le 3 novembre 2018. Selon Sandhya, elle a commencé à parler avec un garçon au téléphone. « Dès que la dame l’a su, elle s’est fâchée. Je me suis enfuie. Elle m’a retrouvée et m’a emmenée  à l’hôpital Brown-Séquard. Je ne comprends pas la décision du médecin de me faire admettre alors que je n’ai aucun problème psychiatrique. On me donnait, au début, des médicaments pour dormir, puis ils ont étudié mon comportement et compris que je n’avais aucun problème ». La suite, on la connaît…

À savoir que de nombreux volontaires se sont mobilisés pour venir en aide à Sandhya, sur Facebook comme sur le terrain. Ils promettent de faire un suivi pour qu’elle puisse réaliser ses rêves.