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Après avoir vécu comme une SDF : les efforts d’une mère pour sortir de la misère

Melissa Piramme, une habitante d’Africa Town à Riambel, se bat pour trouver la lumière au bout du tunnel. Pour offrir un toit à ses trois enfants, elle cumule de petits boulots. Après le passage des pelleteuses il y a six mois, elle dort sous une tente avec ses enfants. Elle souhaite avoir une maison de la NHDC, mais sans une preuve d’adresse, elle ne peut rien faire. 

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Les images des pelleteuses qui écrasent le peu qu’elle avait, Melissa Piramme, 29 ans, les repasse en boucle dans sa tête. Durant six ans, elle a vécu en tant que squatter à Riambel.Elle y a passé plusieurs mois sous une tente avec ses enfants en attendant de trouver un toit décent. Mais après l’expulsion des squatters de l’Africa Town en juin dernier, il ne lui reste plus rien. Après le passage des pelleteuses, certains squatters dorment sous des tentes en piteux état. D’autres ont dressé des draps pour préserver leur intimité. D’autres encore ont été hébergés par leurs familles. Durant la journée, tout est tranquille, car la plupart d’entre eux travaillent. 

Cette mère célibataire ne baisse pourtant pas les bras, bien au contraire. « J’ai fait une application au bureau de pêche de la localité pour obtenir un permis d’opération comme banian, mais en vain. Je ne sais pas si ma demande a été prise en considération ou si je suis éligible. Pourtant, j’ai suivi les procédures pour soumettre mon application. En attendant une réponse positive des autorités concernées, je vends des gâteaux pour gagner un peu d’argent afin de pouvoir nourrir mes enfants et qu’ils puissent aller à l’école », relate Melissa.

Privée d’une source financière importante

Cette mère de famille dit avoir repris son destin en main depuis peu. « Dans le passé, je ne travaillais pas étant donné que je devais m’occuper de mon fils qui était constamment malade. Je devais l’accompagner à l’hôpital régulièrement et je devais m’absenter du travail », explique Melissa. Son fils, âgé de 6 ans, est toujours malade.  De plus, son frère, âgé de 10 ans, est atteint d’un sévère handicap mental. «  C’est l’aîné de mes enfants qui suit des traitements auprès d’un psychologue et d’un orthophoniste. Il bénéficiait d’une pension d’invalidité, mais depuis mi-2020, sa maison a été supprimée lorsque notre maison a été démolie. Au bureau de la Sécurité sociale de la localité, on m’a demandé de me présenter munie d’une preuve d’adresse, au cas contraire, on ne pourra rien faire pour moi », dit-elle. Cette pension était importante pour Melissa, car cela lui permettait de se rendre à Rose-Belle pour que ses enfants suivent leurs traitements, mais sans cette preuve d’adresse, elle ne peut rien faire. Pourtant, elle veut s’en sortir. 

Melissa rêve d’avoir une maison de la NHDC. « Je n’ai pas les moyens pour faire un dépôt sur mon compte. Je peux essayer de trouver Rs 10 000, mais cela semble compliqué, puisque je n’ai pas de fiche de paie pour faire mon application, étant donné que je n’ai pas de revenus fixes. Je n’ai ni de preuve d’adresse En attendant, je continue  à  élever mes enfants avec l’aide des bénévoles », dit-elle.

 

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