Approché par quatre individus lors de prières à Grand-Bassin : «Ils m’ont dit que j'étais un traître et de m'en aller», déclare Nando Bodha

Il est vraisemblablement secoué par ce qu’il a vécu alors qu’il assistait à une séance de prières, organisée par la Mauritius Sanatan Dharma Temple Federation (MSDTF), à Grand-Bassin, ce dimanche 28 février. Cela, dans le cadre de la fête Maha Shivaratri, qui sera célébrée le 11 mars prochain.

Nando Bodha a été prié de vider les lieux. Des personnes, plus précisément quatre hommes dans l'assistance, se sont mises à le critiquer avant de lui demander de partir. Un policier en civil, qui est promptement intervenu, s'est assis à ses côtés.

À sa sortie de la séance de prières, Nando Bodha a relaté : « Ils étaient quatre. Ils m’ont approché à trois reprises pour me lancer que j'étais un traître. Ek ki mo pa bizin la. Bizin pran mwa ale. Je leur ai dit que je suis là pour assister à une prière. Qu'on en parlerait après. Monn res la. Enn moman done, enn siez ti vid. L’un des quatre hommes a pris place. Les trois autres m’ont entouré. Zot in dir mwa ‘pa fer vilain isi. To enn tret. To bizin ale depi isi' ».

L’ancien ministre a qualifié l'incident d'« inacceptable », « surtout en cet endroit. Pa kapav ena ‘gunda politics’ dan Moris. Mo ti vinn pou enn laprier ».
 
Envisagez-vous de porter plainte à la police  ? « Mo pou koz ek komiser lapolis avan. Mo pa ti atann enn zafer koumsa », souligne Nando Bodha. 

Selon les dires du député de la circonscription numéro 16 (Vacoas/Floréal), des membres organisateurs des prières sont alors intervenus et lui ont demandé de prendre place avec les invités, assis devant. 

Soulignons qu’il s’agit d’une cérémonie à laquelle ont participé le Premier ministre, Pravind Jugnauth ainsi que son épouse, Kobita. 

Nando Bodha avait soumis, le 6 février dernier, sa démission en tant que ministre des Affaires étrangères et membre du Mouvement socialiste militant.