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Anoosha Purlackee, secrétaire chez GIVE : «Les pauvres doivent bénéficier d’une protection sociale»

Une levée de fonds organisée à Super U de Flacq en faveur de Kylan Ramdoo qui souffre d’une grosse masse médiastinale.
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Elle ne pensait pas se lancer dans le social un jour. Cependant, le destin d’Anoosha Purlackee a basculé lorsqu’elle a fait face aux nombreuses inondations qui ont touché l’île. Son combat : militer pour une protection sociale envers les démunis.

Giving Is Vital Enthusiasm. Tel est le nom percutant de l’ONG où Anoosha officie comme secrétaire depuis le 15 juillet 2016. Malgré ses simples fonctions administratives, la jeune femme de 28 ans a développé un sens aigu pour deux choses : le social et l’entrepreneuriat. « Notre mission principale est de mettre en place des systèmes et mesures de protection sociale pour tous dans un contexte national. »

Le but de Subeer Kumar Basdeo, président et fondateur de l’ONG, et celui d’Anoosha, est de faire en sorte que d’ici  2030, un nombre part importante des pauvres et des personnes vulnérables de la société mauricienne puissent  bénéficier d’une protection sociale. L’association GIVE a vu le jour au moment où le pays a vécu des épreuves durant les pluies torrentielles. « Au départ, nous étions juste partis pour aider les victimes qui faisaient face à des difficultés majeures. On s’est occupé du nettoyage des maisons, du ramassage des débris et de la distribution d’aliments le temps que les victimes reçoivent des aides sociales », nous raconte cette habitante de Triolet. 

C’est ainsi qu’Anoosha se lance dans le travail social à plein temps. La travailleuse sociale se met en tête de militer et mettre en place une stratégie de développement favorable aux pauvres.

anoosha« L’impact doit avoir lieu tant au niveau national, régional qu’international afin d’accélérer l’investissement à travers des mesures d’éradication de la pauvreté », souligne cette jeune femme soucieuse du bien-être des démunis.

Parallèlement à ce projet, Anoosha Purlackee souhaite aussi développer l’aile jeune de l’ONG afin de contrer le chômage qui continue à faire des ravages. Elle travaille actuellement sur de futurs projets, notamment la création d’une plateforme pour promouvoir les femmes entrepreneures.

« L’entrepreneuriat des jeunes peut jouer un rôle important dans l’économie de notre pays », déclare-t-elle.

En tant que jeune femme entrepreneure, Anoosha juge qu’il est nécessaire de développer le monde de l’entrepreneuriat, surtout chez les jeunes. « C’est important de nos jours, car beaucoup de jeunes sont chômeurs malgré qu’ils aient un diplôme. L’entrepreneuriat des jeunes peut jouer un rôle important pour contribuer au développement économique et à la création d’emplois », dit-elle.

Anoosha fait ressortir que si les jeunes se mettent à leur compte, c’est justement parce qu’ils ne trouvent pas d’emploi ailleurs. Selon elle, l’entrepreneuriat peut leur insuffler des compétences précieuses, telles que les capacités de réflexion critique, de prise de décision, de commandement, de travail d’équipe et d’innovation, autant de valeurs qui restent pertinentes tout au long de leur vie. « En général, ils acquièrent de l’expertise dans des domaines qui sont absents dans l’enseignement traditionnel. Les jeunes construisent des carrières  particulières dont l’écho dépasse le modèle économique typique en recourant aux talents de leurs homologues et en favorisant le développement de la communauté », soutient-elle. 

Anoosha considère que les jeunes ont un énorme potentiel. Elle est d’avis qu’il est impératif que les pouvoirs publics et les décideurs soient plus attentifs aux problèmes auxquels se heurtent les jeunes qui lancent et développent une entreprise. « Il faudrait aussi penser en même temps à encourager des programmes susceptibles de libérer le potentiel des jeunes entrepreneurs », ajoute-t-elle. 

Récemment, GIVE a organisé un déjeuner au  centre SSR Disability de Triolet. Un de leurs projets phares serait de pouvoir développer un encadrement social pour les enfants qui souffrent de violence domestique, tout en leur donnant un soutien psychologique, entre autres. 

Elle conclut cet entretien en invitant les jeunes Mauriciens à rejoindre une association, peu importe le domaine. « À travers ce genre d’action, les jeunes vont acquérir des valeurs humaines en plus de se faire des amis. Ils consacreront leurs temps à développer des projets durables, ce qui leur permettra d’éviter les vices sociaux et de devenir des citoyens exemplaires et responsables pour les futures générations. »

la colombe
Un repas a été offert aux enfants du shelter La Colombe, à Pointe-aux-Sables.

 

 

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