L'homme d'affaires angolais est entendu par les officiers de l'Independent Commission Against Corruption (Icac). Alvaro Sobrinho, qui est arrivé à Maurice jeudi soir, a été interpellé par des officiers de la commission anticorruption. Il s'est pointé au quartier général de l'Icac à Réduit ce vendredi matin 24 août, en compagnie de son avocat, Me Mooloo Gujadhur. Son interrogatoire a débuté peu avant 10 heures.
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L’accès accordé à Alvaro Sobrinho, au VIP Lounge de l’aéroport de Plaisance intéresse l'Icac. Trois fonctionnaires ont déjà été entendus dans le cadre de cette enquête le jeudi 5 avril.
Ces personnes, qui étaient affectées à la State House, avaient formulé les demandes au Prime Minister’s Office pour faciliter l’accès au VIP Lounge à l’homme d’affaire angolais. De 2015 à 2017, Alvaro Sobrinho a eu accès au VIP Lounge en 31 occasions.
L'Icac avait effectué une descente à la State House en avril dernier après avoir obtenu un Search Order sous l’article 52 de la Prevention of Corruption Act. Des documents liés à l'homme d'affaires controversé Alvaro Sobrinho et à l’organisation qu'il avait fondée, Planet Earth Institute, ont été saisis, ainsi que les différents livres d’accès au Château du Réduit.
Ken Poonoosamy, l’ancien directeur du Board of Investment (BoI) et actuel Deputy Director de l’Economic Development Board (EDB), a été aussi entendu par l'Icac dans le cadre de cette enquête. Il avait été appelé à donner des explications sur les raisons pour lesquelles le BoI avait accordé l’autorisation à Alvaro Sobrinho d’investir à Maurice et sur toutes les étapes de l’exercice de Due Diligence sur le milliardaire angolais. Celui-ci avait fait enregistrer Vango Property Ltd en août 2017 pour faire acquisition de 12 appartements pour la somme de Rs 296 millions de Royal Park Balaclava. Sans compter qu’il fait acquisition de sept berlines pour la somme de Rs 40 millions. L’homme d’affaires avait un plan d’investissement d’environ Rs 1 milliard dans plusieurs secteurs, dont les services financiers.
Ameenah Gurib-Fakim, qui a dû démissionner comme présidente de la République en mars dernier dans le sillage de l'affaire Platinum Card, a déjà été interrogée par l'Icac dans le cadre de cette enquête. Elle avait fait des achats par le biais d'une carte de crédit que Planet Earth Institute (PEI) avait mise à sa disposition.
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