Planet Earth Institute : l’ONG qui fait vaciller la présidence

En créant la fondation Planet Earth Institute (PEI), l’homme d’affaires angolais, Alvaro Sobrinho a bénéficié de l’appui de la présidente de la République. Cette ONG a pour objectifs de promouvoir la science, la technologie et l’innovation en Afrique. Le lancement officiel de la fondation a eu lieu le 23 novembre 2015 à la State House. À cette occasion, la chef d’État est nommée vice-présidente et administratrice de l’ONG.

L’expansion de cette organisation à Maurice s’appuiera sur ses activités internationales. En mai 2016, la présidente de la République a lancé, en compagnie d’Alvaro Sobrinho, un programme de bourses pour une formation menant à un doctorat en philosophie (PhD). Initié sur une base pilote à Maurice, le Ameenah Gurib-Fakim PhD Scholarship Programme devait accorder dix bourses à des étudiants mauriciens.

Le 29 novembre 2016, la presse portugaise fait état d’une nouvelle saisie des biens d’Alvaro Sobrinho. Elle rappelle qu’en 2014, il avait été poursuivi par la justice portugaise sous une accusation d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent. L’article est répercuté à Maurice et ne manque pas de semer le doute sur les transactions financières de l’homme d’affaires. Le 18 août 2015, l’Angolais dépose trois demandes de permis d’opération à la Financial Services Commission (FSC), notamment pour AS African Asset Management Ltd, ASA Fund et PASET Fund. La FSC mène un exercice de due diligence. Le 29 septembre 2016, Alvaro Sobrinho Africa Ltd loge une demande pour une Investment Banking Licence alors qu’en novembre 2016, Alvaro Sobrinho Africa Ltd est incorporée auprès du Registrar of Companies.

Face aux polémiques suscitées par les activités de Sobrinho, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, axe sa Private Notice Question, en avril 2017, sur le controversé homme d’affaires. Face à la polémique, Ameenah Gurib-Fakim démissionne de toutes les instances de la fondation PEI.