
Accusé de trafic de drogue, Vimen Sabapati réclame Rs 500 millions à l’État et à 21 policiers, dénonçant une arrestation arbitraire, des preuves manipulées et un traumatisme durable.
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Vimen Sabapati poursuit l’État et 21 membres de la police pour arrestation abusive et manipulation présumée de drogue. Il leur réclame Rs 500 millions de dommages-intérêts.
Le directeur d’entreprise Vimen Sabapati, résident de La Caverne, Vacoas, a déposé une plainte devant la Cour suprême contre l’État mauricien et 21 policiers, dont l’ex-commissaire de police Anil Kumar Dip. Il les accuse d’actes illégaux ayant conduit à son arrestation et à sa détention durant 155 jours, sans aucun contact possible avec ses proches. L’affaire sera appelée le 29 mai 2025.
Les faits remontent au 3 mai 2023. Alors qu’il se trouvait dans sa voiture, rue La Poudrière à Port-Louis, en attendant son chauffeur, Vimen Sabapati affirme avoir été encerclé par des agents en civil de la Special Striking Team (SST). Il soutient qu’aucun mandat ne lui a été présenté, bien qu’un contrôle de son véhicule ait été effectué.
Le lendemain, il a comparu devant le tribunal de Port-Louis, où des accusations provisoires de trafic de drogue avec circonstances aggravantes et blanchiment d’argent ont été portées contre lui. Il a ensuite été placé en détention au centre pénitentiaire d’Alcatraz.
Vimen Sabapati affirme que des policiers ont intentionnellement placé de la drogue dans son sac personnel pour le piéger. Il allègue également que son ADN a été prélevé à son insu à l’aide d’une bouteille d’eau, dans le but de l’incriminer.
Libéré sous caution en octobre 2023, à l’issue d’une audience très contestée, il affirme avoir subi de lourdes séquelles psychologiques, tout comme sa famille. Ses enfants auraient été moqués à l’école, et l’ambiance familiale en aurait été profondément affectée.
Dans sa plainte, il réclame Rs 500 millions de dommages à l’État, qu’il tient pour responsable des fautes commises par ses agents. Il évoque notamment une arrestation sans preuve, une détention abusive, la manipulation de preuves, ainsi qu’une médiatisation excessive l’ayant présenté comme un « baron de la drogue ». Il est représenté par Mes Yousuf Azaree, Swestha Jaddoo et Ayesha Jeewa (avouée)
Les défendeurs
La plainte de Vimen Sabapati est dirigée contre l’État, Anil Kumar Dip, ancien commissaire de police, l’assistant commissaire de police Dunraz Gangadin, et les membres de la défunte SST : le surintendant de police Ashik Jagai, le detective Ootim, les sergents Hossen, Seechurn, Goomany et Ramgutty, ainsi que les constables Pitchakaren, Salabee, Manally, Jamac-Foolchand, Banon, Doro, Berthelot, Hoareau, Issuree, Chotay, Carrombaye Nin, Samy et Chokupermal.

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